Moschino fera la prochaine collaboration H&M

Publié le 15 avril 2018 par Elisabeth Clauss
Moschino fera la prochaine collaboration H&M

(Jeremy Scott, Ann-Sofie Johansson et Gigi Hadid)

Après Maison Martin Margiela, Balmain ou Kenzo, H&M vient d'annoncer sa future collaboration pour une collection capsule avec Jeremy Scott pour Moschino.

Comme pour Balmain, le géant suédois a profité du festival Coachella en Californie pour faire le buzz, par la voix, ou plutôt le doigt de Gigi Hadid, muse du créateur, qui a instagramé le scoop via une conversation live avec Jeremy Scott, sur son compte à 40 millions d'abonnés. Un appel virtuel, diffusé sur écrans géants. En toute logique, la capsule s'appellera MOSCHINO [tv] H&M, et devrait toucher un public friand de surréalisme pop, de second degré, et d'humour de luxe appliqué à la notion de produit du désir. Une collection femmes, hommes, et des accessoires.

Jermey Scott a déclaré : "Je suis tellement excité pour MOSCHINO [tv] H&M. Le travail de ma vie était de me connecter avec les gens grâce à la mode, et avec cette collaboration, je vais avoir l’occasion de toucher plus de fans que je n’aurais jamais pu le faire". Pourtant, avec ses vêtements pour poupées en 2D, ses robes en forme de bouquet final, sa passion pour les Looney Tunes,  Barbie, Bob l’éponge et Mon Petit Poney, il brassait déjà large dans la barbapapa. Mais dès le 8 novembre dans une sélection de boutique qu'on vous communiquera, vous pensez bien, ce sera accessible à tout un chacun, et aux licornes.

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A part cette collab’, voici 9 autres choses que jusqu’à il a 5 minutes, vous ignoriez encore à propos de Jeremy Scott :

 

1. Son parcours Paris-Kansas et retour

Né au Kansas, le petit Jeremy customise des fringues vintage depuis, quasi, le berceau. Persuadé que les femmes se promènent en robes de créateurs dans les rues de Paris, c’est la ville qu’il choisira pour son premier défilé en 1997. Il a 21 ans, vient de remporter une bourse de l’ANDAM et défile dans une brasserie parisienne. Sa collection totalement décalée et folle enchante les journalistes.

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2. Il n’aime que les collaborations délirantes

Longchamp, Smart, New Era ou Adidas, une autre de ses passions : « J’ai toujours porté des ensembles Adidas, jouer avec les codes de la maison comme les trois bandes c’est un véritable plaisir pour moi », raconte-t-il. «Les pièces sont accessibles et largement distribuées, cela me permet de toucher un public très large. Les vêtements que je créé pour Adidas ont une vraie place dans la vie des gens, ils s’amusent dedans, et accumulent des souvenirs les portant car ils peuvent danser toute la nuit, renverser de l’alcool dessus cela ne leur aura pas couté trois mois de loyer».

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3. Ses potes, en plus de Gigi :

Jeremy dessine les tenues des tournées de Madonna et Björk, il est à l’origine de la tenue d’hôtesse de l’air coquine de Britney Spears du clip Toxic, Miley Cyrus ne jure que par lui, Rihanna est fan aussi… Et Katy Perry, sa muse et amie dis de lui : «Beaucoup de designers sont peureux et ne font que satisfaire leur public. Jeremy se fait plaisir à lui même». Bon, pas que.

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4. Son fanclub chromé :

Jeremy Scott fait partie de ces créateurs qui ont de vrais fans, comme Rick Owens ou Comme des Garçons. Lors de ses défilés, les trottoirs se pavent de jeunes (et moins jeunes) gens en total look Jeremy Scott, Adidas nounours ou ailées aux pieds, Pliage Longchamp bariolés au bras. On est loin des frontrow pincés et policé de certains shows. Chez Scott, Anna Wintour s’assied à côté du rappeur A$AP Rocky et Perez Hilton tape la discussion avec Paris Hilton. « J’essaie d’être aussi inclusif que possible, de représenter tous les types de personnes. J’ai une gamme de prix et de styles super large. C’est assez inhabituel pour un créateur et j’adore ça ! ».

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5. Son arrivée chez Moschino en 2013 :

Son premier défilé était tellement jouissif et happy, ça changeait du sérieux de circonstance avec mannequins faisant la tronche. Elles riaient et dansaient sur le podium, de l’énergie à l’état pur ! Le concept de « fast fashion » et Mac Donalds, la salle de bal qui tourne au film Carrie ... De la culture pop, du décalage, le parfait mix entre l’irrévérence de Moschino et le culot de Jeremy Scott. « Les prix sont plus élevés mais la distribution reste importante et c’est un bonheur de créer quelques chose d’accessible mais avec des matériaux et des techniques plus élaborées », dit-il.

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6. Son côté bisounours :

On l’appelle souvent les dernier créateur «rebelle», «l’enfant terrible de la mode américaine», mais Jeremy Scott est une des personnes les plus gentille et les plus douces du métier. On a vérifié, on l'a rencontré. Cet homme aime les gens, tous, même et surtout les gens différents. C’est d’ailleurs pour ça qu’il préfère être le créateur du « peuple » et que la critique l’importe peu. « Bien sûr c’est agréable de recevoir des compliments des journalistes, d’être encensé dans les magazines, mais au final ce qui compte c’est que les gens portent mes vêtements et se sentent bien dedans », conclut-il.

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7. Ses défilés :

Assister à un défilé Jeremy Scott à Milan, c’est toujours un événement. Du spectacle dehors (voir « sa tribu »), à la bande son du défilé (toujours sélectionnée et mixée par Michel Gaubert), en passant par le casting. Les mannequins qui défilent pour Jeremy Scott sont hots ! Rien à voir avec les mauvaises mines androgynes que l’on peut apercevoir lors de certains défilés. Pas d’ultra maigreur chez les filles non plus. Et surtout de la couleur et de la diversité. Ça fait du bien !

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8. Parce qu’il est ultra connecté :

« C’est une façon merveilleuse de partager son travail et de rester en contact avec mes fans. Mes designs sont et ont toujours été très photogéniques, d’ailleurs les stylistes m’adorent, ce qui n’est pas toujours le cas des journalistes. Ce qui est génial c’est d’avoir un feed back direct des gens. Et puis ces médias ne sont pas gérés par une seule et même personne qui décide de ce qui est beau ou de ce qui ne l’est pas », nous confie-t-il.

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9. Parce que Karl Lagerfeld a dit un jour de lui : « Il est la seule personne capable de reprendre le flambeau de la maison Chanel après mon départ ».

Même si ce n'est pas ça qui arrivera, c'est distrayant à imaginer, sous la verrière du Grand Palais.

 

(Photos défilé Moschino SS18 par Etienne Tordoir / Catwalk Pictures)