Sueur, coups de poing et coeur qui bat, on vous raconte notre séance de boxe en compagnie d’un professionnel de la discipline depuis l’âge de 16 ans, Ryad Merhy. Et honnêtement, on n’a jamais eu aussi peur de se rendre à l’Aspria.
Il avoisine les 90 kilos de muscles. Il est rapide, rusé et n’a connu qu’une défaite sur 25 combats. Ryad Merhy, boxeur professionnel catégorie poids lourd-léger va nous en faire baver. Pendant plus d’une heure, il va partager avec nous son rude univers basé sur la persévérance et la discipline. Et en sa compagnie, interdiction de se plaindre, on enfile ses gants et on serre les dents !
Habituellement, cet athlète s’entraîne six fois par semaine. Une préparation impressionnante qu’il double même à l’approche d’un combat passant alors à deux entraînements par jour. Pour nous à l’Aspria, ce sera une grosse heure de training, et honnêtement c’est déjà beaucoup, car ce champion qui ne se repose jamais ne nous laissera pas non plus de répit.
L’échauffement
On commence donc avec un échauffement axé sur le cardio : corde à sauter, squats, travail des épaules, abdos, planche… On mélange gainage et exo à haute intensité afin d’élever doucement notre température corporelle, de chauffer nos muscles et de réveiller nos articulations. Pendant 30 minutes, on enchaîne donc les exercices sans faire de pause. Il faut être vif et explosif ! L’échauffement est capital dans le cadre d’une discipline telle que la boxe, car il réduit le risque de blessure et améliore les performances.
Le sparring
Littéralement suant, on poursuit avec des combinaisons de frappes deux par deux. Gauche, droite, crochet gauche, esquive, uppercut… le tout en se déplaçant dans l’espace et en maintenant sa garde. “La boxe, ça mobilise tous les muscles. On travaille les épaules, les cuisses et les mollets parce qu’on est toujours en déplacement. On ne s’en rend pas compte, mais on mobilise énormément le bas du corps ne serait-ce que pour esquiver ou même pour frapper. Tout démarre des jambes !”, rappelle l’athlète. Dans cette même optique, on ne se contente donc pas de quelques combinaisons avec notre sparring-partner. Non, à la fin de chaque round, Ryad Merhy nous demande d’enchaîner avec la planche, la chaise ou les abdos. On garde le rythme cardiaque bien haut et on ne s’arrête jamais de transpirer.
Pas facile de suivre la cadence, mais pour le champion, ce n’est pas forcément une question de physique. Au contraire, tout serait dans le mental :“La clef c’est la motivation et la persévérance. Ensuite, il ne faut pas oublier de s’amuser.” Si l’on se sent plus essoufflé qu’amusé, lui en revanche jubile de nous voir nous dépenser. Il ne cesse de circuler dans la salle pour surveiller et rectifier les positions. On ne s’en rend pas compte, mais la boxe est un sport extrêmement technique. Il ne faut jamais oublier d’accompagner chaque coup au jeu de jambes adéquat.
Doucement, le cours touche à sa fin et le coach décide d’augmenter encore le niveau avec des combinaisons de plus en plus complexes. Enfin, on termine par de simples frappes – droite, gauche – mais à une vitesse de haute voltige. On résiste de moins en moins aux coups de l’adversaire et on s’épuise à frapper. Fin du dernier round : on lève les bras en signe de victoire et on les garde en l’air une dizaine de secondes histoire de bien nous achever.
On sort de cette séance complètement vannée, mais on se sent bien. “C’est ce que me disent mes élèves la plupart du temps : ça m’a épuisé, j’ai adoré ! Car oui, tu souffres pendant l’effort, mais ensuite tu revis.” Effectivement, tout le monde dans la salle semble à bout, et pourtant il n’y a que des sourires sur les lèvres.
Osez !
Pour toutes celles qui aimeraient un jour essayer la boxe, n’attendez plus et poussez la porte d’un club ! Ryad Merhy vous encourage à faire le premier pas : “Il y a beaucoup de femmes qui n’osent entrer dans la salle parce qu’elles ont peur de recevoir des coups surtout au niveau du visage. Mais quand elles passent la porte, on leur explique que le premier défi est de se confronter à soi-même et de dépasser ses propres limites. Dès qu’elles ont compris ça, elles reviennent. Elles se rendent compte que la boxe ce n’est pas que des coups. Au contraire, c’est physique oui, mais surtout cardio et intellectuel. Il faut réfléchir. Le plus dur au final ce n’est pas la fatigue, mais c’est se souvenir des enchaînements et autres combinaisons.”
Enfin, pour celles qui pensent encore que la boxe est un sport violent, Ryad Merhy vous invite simplement à pousser la porte d’un club et à découvrir la discipline !
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