Vous avez peur de vous balader seule la nuit ? Vous vous êtes déjà fait agresser ? Vous voudriez apprendre les gestes qui sauvent avant que ça ne vous arrive ? Nous avons testé pour vous un cours de self-défense ou l’art d’être capable de repousser le danger. Démonstration en images.

Pendant une semaine, l’Aspria Arts-Loi a mis à l’honneur les sports de combat. L’occasion pour nous d’essayer un cours de self-défense. Contrairement à la boxe, le self-défense consiste à éviter le contact et donc le danger. Se défendre commence bien avant l’attaque, la clé c’est observer. Le langage corporel en dit long sur les gens donc il faut garder les yeux grands ouverts en toutes circonstances.

Mais malheureusement quelques fois observer ne suffit pas, c’est pourquoi le self-défense c’est aussi l’attaque. On doit alors pouvoir se servir de tout ce qui est à notre portée pour nous défendre. Tout et n’importe quoi peut devenir une arme ou une protection. Une revue enroulée sur elle-même peut devenir un bâton, un pull enroulé autour du bras devient un bouclier. Le self-défense c’est prendre conscience de ça et s’en servir.

  • Concrètement on fait quoi pendant le cours?

Chacun commence par raconter ce qui l’a poussé à participer au cours. Souvent, les participants ont déjà été victime d’agressions. Ensuite, le coach – dans le cas de Florent mi-coach mi-philosophe – nous explique l’aspect théorique de la discipline. Ce qui comprend les techniques de respiration (toujours par le ventre !), les énergies qu’on mobilisent dans le corps et les compétences physiques et mentales à acquérir.

Vient alors le moment tant attendu de la pratique. Le but ? Apprendre des gestes simples qui nous laisseront le temps de fuir en cas d’agression. Par petits groupes on s’exerce à répéter les mouvements pendant que le coach circule pour s’assurer que tout le monde a compris. Les démonstrations varient aussi en fonction de la demande des élèves. Pour pouvoir se défendre correctement, il faut que les mouvements soient instinctifs, efficaces et rapides.

Si après un seul cours, on connaît déjà plusieurs mouvements de défense, rien ne vaut la pratique. Il faut s’entrainer en cours ou chez soi régulièrement pour que le geste devienne instinctif comme nous l’explique le coach : « Trois semaines après le cours, si on ne s’entraine pas, on aura déjà oublié 50% de ce qu’on a appris. Et parmi les 50% restants, il y a la peur. Le fait de s’entrainer régulièrement permet de réduire la peur et de transformer le mouvement en réflexe. »

  • 4 gestes à retenir

Place à la démonstration ! On vous montre en vidéo quatre mouvements de base appris au cours pour se défendre en cas d’attaque.

https://youtu.be/nzgJ9jxgk_g

  •  Les conseils du coach

Florent est ceinture noire de Kung Fu et il a 25 ans d’expérience dans le coaching de self-défense.

3 choses à faire quand on est dans la rue ?

  1. 70% de la self-défense, c’est le cerveau. C’est à dire tout ce que vous allez observer autour de vous et pour ça, il faut être attentif et avoir l’esprit libre. Comme dit Van Damme, il faut être aware. “
  2. “Il faut éviter tout ce qui est technologie et bien sûr les objets de valeurs en tous genres. Il est plus prudent d’éviter le soir de se promener en étant sur sa tablette ou sur son portable car ça nous met en danger.”Même si sur le fond on est d’accord : le problème vient des agresseurs, pas de vous !
  3. “Observer le comportement des gens car vous ne savez jamais d’où vient le danger. Vous devez avoir les yeux grands ouverts. En général, une personne qui attaque n’a pas le même regard qu’une personne normale.

La première chose à faire si on nous attaque ?

“La première chose à faire, sans hésitation, ce serait de crier.”

Un réflexe à avoir en cas de danger ?

Toujours regarder les mains de l’agresseur. Si on ne les voit pas ou s’il a une main cachée, il y a de grande chance pour qu’il ait une arme. Dans ce cas, il faut déjà se mentaliser pour ne pas être surpris et ne pas céder à la peur.”

Surprendre l’agresseur avant son passage à l’acte peut-il le dissuader ?

“Tout à fait, surprendre l’agresseur avant l’agression, par exemple en le regardant fixement, peut le faire changer de comportement. En général, les agresseurs n’ont pas de plan B. Il est donc fort probable qu’il décide de s’enfuir ou de s’en prendre à quelqu’un d’autre car vous l’aurez clairement perturbé dans son plan.”

Plus d’infos ?

Workshop self-défense

Une fois par mois, un cours de 1h30 est organisé. Contacter directement l’Aspria Arts-Loi pour connaître les dates exactes.

Envie de vous (re)mettre au sport ? Découvrez le planning des autres cours collectifs sur le site de l’Aspria.

Anabel Mier Garcia

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