S’inscrire dans la slow fashion, épargenr de l’argent, acheter qualité, choisir une garde-robe durable. Le seconde main, c’est quoi exactement ?
1. Parce que c’est s’inscrire dans la “slow fashion”
« C’est un mode de consommation qui s’oppose à la fast-fashion, ce modèle d’approvisionnement ultra -rapide de produits de basse qualité aux impacts environnementaux et humains désastreux », explique Patrick Veillard, chargé de recherche et campagne pour Oxfam Magasins du Monde. « La slow fashion est une volonté de ralentir le rythme de consommation à travers une série d’alternatives comme les vêtements éthiques, le seconde main, la réparation des vêtements, l’upcycling, le DIY. » En Belgique, il y a chaque année 10 kilos de textile par habitant mis sur le marché.
2. Parce qu’on valorise les ressources
Cinq kilos de textile usagé par habitant sont collectés (36 000 tonnes par an) par les entreprises d’économie sociale labellisées Solid’R. Parmi celles-ci, Oxfam Magasins du Monde, Les Petits Riens, Terre, La Ressourcerie, La Poudrière sont les plus connus. Pourquoi acheter en seconde main ? « Parce que réutiliser un vêtement valorise les ressources utilisées pour le fabriquer.“
3. Parce que c’est moins cher et de meilleure qualité
“Économiquement, c’est moins cher. S’il s’agit d’un vêtement vintage, qui a plus de vingt ans, c’est un produit de qualité supérieure, conçu pour durer et que l’on gardera encore longtemps. Il y a aussi le point de vue socio-économique, c’est une filière qui crée de l’emploi. Beaucoup de projets de solidarité sont mis en place “, explique Patrick Veillard.
4. Parce qu’on crée de l’emploi
Les activités des entreprises labellisées permettent d’offrir 900 emplois en Belgique pour la gestion de la collecte, le tri et la commercialisation des pièces de seconde main (pour 40 tonnes de textile récupérées, elles créent un emploi). D’un point de vue social, les recettes financent des maisons d’accueil pour sans-abri, la formation de -personnes peu qualifiées, des projets de -coopération au développement. « Le textile de seconde main est devenu une ressource très intéressante, beaucoup d’acteurs privés se sont lancés sur le marché. Ils organisent une collecte sauvage uniquement axée sur le profit et les gens ne les identifient pas forcément. » Quand on apporte nos vêtements dans un magasin ou une bulle, il est donc important de se demander quel projet social on a envie de soutenir. Et après, que deviennent-ils ? 5 % sont réutilisés en Belgique, 55 % sont exportés via des ONG, 25 % sont recyclés en chiffons et 15 % sont incinérés (avec récupération de chaleur).
Acheter en seconde main, c’est donc s’inscrire dans une spirale vertueuse qui contribue à des projets sociaux tout en pesant moins sur notre budget. Pour mieux identifier les adresses slow fashion en Belgique, Oxfam Magasins du Monde a créé une carte interactive que l’on peut retrouver sur www.oxfammagasinsdumonde.be.
Qui a dit que faire du shopping n’était pas une bonne action ?
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