Couloir d’insultes sonores, miroirs révélateurs et oeuvres d’art détournées… A quoi ressemble un musée consacré au harcèlement de rue? On vous emmène.
«Le comportement primitif du harcèlement de rue peut prendre plusieurs formes: la main aux fesses, grand classique, la main dans les cheveux non sollicitée, l’insulte, etc». La visite a commencé. Imaginez une époque où le harcèlement sexuel n’existe plus. Le concept est tellement vieux et dépassé qu’il a désormais sa place dans un musée. C’est l’idée géniale qu’a eue de la ville de Lausanne, en Suisse, pour sa nouvelle campagne de sensibilisation.
Dans une petite vidéo de deux minutes, l’humoriste Yann Marguet nous sert de guide pour cette expo fictive. Il passe devant un mur de messages absurdes (dont le fameux «Grab them by the pussy» de Trump), des haut-parleurs diffusant des insultes ou encore des personnages de cire…
«Ce qui est très intéressant, c’est que les gens dans l’espace public avaient extrêmement peur d’agir, de dénoncer des actes qui étaient considérés à l’époque comme normaux», explique le pro. Mais le clou de la visite, c’est le «Jocond», «représentation tragi-comique de l’arme préférée du harceleur: le regard». On l’a compris, le message ici, c’est que le harcèlement doit appartenir au passé. C’est drôle et bien pensé… A quand l’ouverture d’un réel musée?