Bon design et bon esprit, ces trois jeunes designers se soutiennent entre eux. Rushemy Botter, dont la collection de fin d’année avait déjà marqué les esprits – diplômé en juin 2017, il a déjà sa marque, qui affiche 9 points de ventes : « A l’Académie d’Anvers, pendant quatre ans, nous avons tout partagé : nous mangions, créions, vivions tous ensemble. Nous avons appris à fonctionner comme une famille. Logiquement, nous restons solidaires ». Au Festival, les professionnels chevronnés, qui en voient d’autres, prophétisaient unanimement et à table lors de conversations informelles : « c’est le prochain Virgil Abloh ». On le lui a répété. Il a éclaté d’un beau rire heureux : « Amazing ! Mais pour l’instant, nous souhaitons surtout grandir de façon organique, sans nous précipiter. Nous voulons être créatifs, mais nous souhaitons que nos collections puissent aussi se vendre. Notre objectif n’est pas de construire une marque « hype », mais un label stable et solide. Pérenne. Nous avons adoré défiler ici. Idéalement, la prochaine fois, ce serait à Paris, pour la Fashion Week ».
Hyères édition 33, un Festival engagé
Depuis plus de 30 ans, le Festival International de Mode, de Photographie et d'Accessoires à Hyères (qu'on appelle affectueusement – et plus rapidement – le « Festival d'Hyères ») soutient et propulse la jeune création. Cette année, le Festival a présenté des collections encore plus engagées. La création a besoin de soins ? Dites « Hyères 33 ».
Rushemy Botter & Lisi Herrebrugh (Grand Prix Première Vision) Hyères Festival 33d edition Hyères, Var, France
Elisabeth Clauss
Elle pense que des chaussures, c'est soit beau, soit confortable et raconte la mode, ceux qui la font, ceux qui la portent, ceux qui la supportent.