Selon la jeune femme, dont la collection a été acclamée, « quand l’homme a besoin d’une armure, il enfile un costume. J’ai réfléchi à la façon dont les femmes, rondes en particulier, pouvaient se sentir sûres d’elles sans se cacher, comme c’est souvent le cas ». Ester a donc éclaté les lignes sans les exagérer, elle est parti sur l’idée d’une cow-girl sexy, qui s’assume et quasi s’exhibe, créant un dialogue entre la peau et le cuir. Jusque dans les peintures volcaniques craquelées qui évoquent les vergetures, elle a démasqué une hypocrisie latente autour des courbes pleines. La créatrice a développé pour tout le monde ce (large) propos, du 38 au 54 pour être précise : « avant d’arriver à La Cambre, je détonnais déjà dans la mode. Et dès ce moment-là, la première récompense dont on m’a parlé, c’était le Festival. Tous les designers avec lesquels de rêvais de travailler étaient passés par « Hyères », et je voulais faire partie de cette famille. J’y avais déjà assisté en deuxième année, en tant que spectatrice. Il y a avait une énergie, un engouement tels, que j’ai compris qu’il se passait quelque chose de fort. » Cette année, elle est venue de Bruxelles avec sa cabine complète de mannequins grandes tailles, « des filles magnifiques, fières de qui elles sont. J’aimerais que mon rêve devienne une pensée logique et normale pour tout le monde. »