La Journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie, c'est aujourd'hui. Et pour l'occasion, on vous présente une nouvelle oeuvre de street art canon. Un joli message de tolérance à répandre d'urgence.
Avis aux fans de street art, et à tous les autres, levez la tête. Une nouvelle fresque a pris ses quartiers dans Bruxelles, plus précisément dans les Riches Claires. Au numéro 36 de la rue Saint Christophe, un mur de 80 mètres carrés accueille dorénavant le portrait d'Ihsane Jarfi. Il s'agit du jeune homosexuel d'origine marocaine assassiné en 2012 à Liège. Le premier crime en Belgique pour lequel la circonstance aggravante d’homophobie a été reconnue. Le but de cette fresque, c'est de lui rendre hommage mais aussi d'appeler au respect et à l'acceptation des personnes ayant une orientation sexuelle différente de la nôtre. L'oeuvre sera inaugurée aujourd'hui, le 17 mai, après une marche commémorative lancée à 18 heures à la place de la Monnaie.
L'artiste se prénomme Anthea Missy, elle est basée à Bruxelles mais a l'habitude de réaliser des compositions partout dans le monde. Et si elle a choisi le rose en toile de fond, ce n'est pas un hasard, la couleur rappelle la chaleur des rues de Marrakech. «C’est un honneur et un challenge de célébrer la mémoire d’Ihsane Jarfi. J’ai voulu transmettre une forme de joie dans cette fresque afin de souligner l’espoir qui anime tous les êtres humains sur terre à s’exprimer de façon authentique et d’être accepté(e) et aimé(e) pour cela», explique Anthea Missy.
«C’est aussi l’occasion de sensibiliser les gens qui se demandent qui est la personne au centre du portrait. Ihsane Jarfi n’est pas une pop star mais un symbole réel et authentique pour la communauté LGBTQI+. Le street art est aussi un outil qui permet véritablement de transmettre des messages de façon accessible à toutes et à tous et de façon inattendue.»