L’agenda du week-end (où l’on discute baballe, Tetris humain et vélociraptor)

Publié le 8 juin 2018 par Grégory Escouflaire

Encore un beau week-end qui s'annonce ! On a débroussaillé le terrain, séparé le bon grain de l'ivraie, pesé le pour et le contre et finalement trouvé les 5 events à ne pas rater ces prochains jours. Puisqu'on vous le dit !

SUPERVLIEGSUPERMOUCHE (Parc de Forest, Bruxelles)

Un festival familial et poétique, citadin et durable, qui prend ses aises dans l'herbe du Parc de Forest pendant tout un week-end de festin turlupin : vive SuperVliegSuperMouche ! Il suffit de voir les mines ébahies des enfants, l'air détendu de leurs parents, et tout ce joli monde qui vient là pour passer du bon temps, tout simplement, au milieu de cet émerveillement. Parce qu'il s'agit de ça : d'un régal de spectacles romanesques, d'installations lunaires, de surprises imaginaires. Vous y croiserez un orchestre de nichoirs, des machines à éclaboussures, des vélos-éléphants, un Tetris humain, des vaches jouant au "Lotto Bouse", un one-man-band heavy metal, une fanfare échouée dans les arbres, un homme-saxophone, un sauvetage de K7, du cor des Alpes, un mini-mini-parc d'attractions, et des tas d'autres trucs incroyables ! Vraiment SuperSuper, on vous dit !

Où ? Parc de Forest

Quand ? Samedi 9 et dimanche 10 juin

Plus d'infos ? SuperVliegSuperMouche

1/

LE TURPITOUR BRUXELLES-MOSCOU, SPÉCIAL FOOTITUDE (Bruxelles)

À moins de vivre dans une grotte ou sur une île déserte (et encore), vous n'êtes pas sans savoir que la Coupe du monde de football débute incessamment sous peu (le 14 juin). Et vous n'allez pas y couper ! C'est comme ça. Pas la peine d'houspiller. Et mieux vaut en rire qu'en pleurer, pas vrai ? En s'inscrivant par exemple au Turpitour "spécial footitude", un "parcours touristique et satirique" en bus dont l'objectif est de "rassembler les fans de foot et ceux qui en ont déjà marre". À la base, le Turpitour se présente comme une visite guidée croquignolesque de la capitale : on embarque dans un bus en compagnie de deux auteurs truculents (Jean-Michel Briou et Bernard Melchior), qui nous présentent Bruxelles et ses petits travers dans un seul et même but : nous faire bien rrrigoler. Sauf que dès ce 9 juin, ce "tour des turpitudes" bruxelloises se déclinera en mode baballe ! Au programme, donc : le même circuit, mais avec du Diable dedans, et le reste. "Une occasion unique de décrypter le sabir des commentateurs" (et les interviews abyssales de nos stars cramponnées), et de "partager la joie de vivre des dirigeants de l'Union belge". Tu saisis

Où ? Départ du Turpitour à la Brasserie "La Porteuse d'Eau", Avenue Jean Volders 48, 1060 Bruxelles

Quand ? Tous les samedis et dimanches à 10h30 et 14h30

Plus d'infos ? Turpitour

2/

Courtesy rodolphe janssen, Bruxelles

UNE COLLECTION DE PHOTOGRAPHIES (Galerie rodolphe janssen, Bruxelles)

En prélude au Summer of Photography qui débute le 27 juin, quoi de mieux qu'une petite mise en condition avec la collection de la galerie rodolphe janssen, exposée jusqu'au 13 juillet ? Une sorte de collection rêvée qui regroupe autant des photographes "maison" (représentés par la galerie) que des stars du sérail dont le galeriste est fan (l'homme est un grand connaisseur). S'y côtoient aussi bien les fameux châteaux d'eau de Bernd & Hilla Becher que les clichés "en mouvement" du précurseur (du cinéma) Eadweard Muybridge, les corps pubères de Larry Clark que les lieux vides d'humain(s) de Lynne Cohen. Une septantaine de tirages (tous à vendre) sont rassemblés selon des thématiques plus ou moins communes (du figuratif au conceptuel, de l'école de Düsseldorf aux esthètes américains de la couleur), et présentent une histoire subjective de la photographie, de 1887 à aujourd'hui. Sacré panorama qu'il y a là (on citera encore Friedlander, Arbus, Araki, Epstein, Goldin, Mapplethorpe, Ruff, Sieff, Struth, Winogrand,...), bref : allez-y sans tarder.

Où ? Galerie rodolphe janssen, Rue de Livourne 32, 1050 Bruxelles

Quand ? Jusqu'au 13 juillet

Plus d'infos ? rodolphe janssen

3/

DEAR.DEER.RECORDS LABEL NIGHT (Atelier 210, Bruxelles)

"Tiny home for gigantic litanies" : c'est comme ça que se présente le micro-label bruxellois dear.deer.records, fondé par deux musicos fans d'indé pas bégueule (l'un joue dans ENDZ, l'autre dans he died while hunting). Des adeptes de la philosophie DIY, qui se retroussent les manches (à guitares) pour sortir la musique des copains (ce petit monde, limite consanguin, de la pop/rock made in Bruxelles). Les uns jouent donc avec les autres, se croisent et se décroisent le temps d'un side-project ou d'un feat., s'empruntent un ingé son, un batteur, un graphiste. Certains fondent même un groupe en couple (Mortalkombat), ou quitte le leur (le groupe, pas le couple) pour se lancer tout seul (June Moan, ex-Mountain Bike)... Vous suivez ? Si pas peu importe : en résumé dear.deer c'est une histoire d'amour et d'amitié, de refrains accrocheurs et de ritournelles qui se prennent pas la tête. Pour cette première "label night", le couple, le mec en solo et encore un autre groupe (Seno Nudo, un groupe d'autres ex-membres d'autres groupes) se partageront l'affiche. On les aime toutes et tous. "Support your local scene", comme on dit.

Où ? Atelier 210, Chaussée Saint-Pierre 210, 1040 Bruxelles

Quand ? Mercredi 13 juin

Plus d'infos ? Atelier 210

4/

JURASSIC WORLD: FALLEN KINGDOM (AU CINÉMA)

"Le pouvoir génétique est la force la plus terrible que la planète ait connu, et vous la maniez comme un enfant qui a trouvé le flingue de son père", s'inquiétait le Dr. Malcolm dans "Jurassic Park", premier du nom. Il ne croyait pas si bien dire, puisque pour rappel : tout est parti en sucette. Vingt-cinq ans plus tard exactement (le premier volet de la saga est sorti le 11 juin 1993), Isla Nublar a été abandonnée par tout le monde, sauf par les dinosaures, qui squattent l'île tranquillou (voir la fin de l'épisode 4). Sauf que le volcan du coin a décidé de se réveiller, comme un remake de l'extinction d'il y a 66 millions d'années. Owen (Chris Pratt) et Claire (Bryce Dallas Howard, un peu empotée) décident alors de retourner sur place pour sauver l'espèce, mais tout va partir (oui, encore) en sucette. La faute à d'ignobles lascars avides de pognon qui veulent vendre les dinos aux plus offrants - et qui, bien sûr, vont s'en mordre les doigts (traduction : se faire déchiqueter tout cru par des super-reptiles génétiquement modifiés). Si vous aimez la saga, vous aimerez "Jurassic World: Fallen Kingdom" : les effets spéciaux sont comme d'habitude ahurissants (surtout en 3D), l'histoire est bien ficelée, et l'ambiance plutôt sombre - entre le film d'horreur et le thriller. En résumé : c'est le blockbuster de l'été (les mecs ont dépensé sans compter). On ne vous spoile pas la fin, presque philosophique, mais si suite il y a : vivement.

Où ? Au cinéma (à l'IMAX en 3D c'est encore mieux)

 

Crédit Photo(s) Une : "Youth in Revolt" de Miguel Arteta