Un congé de maternité raccourci parce que la maman a été écartée pour des raisons de santé, c’est la situation dénoncée par la Ligue des familles. Face à la polémique, le cabinet de la ministre de la Santé a donné sa version des faits. Explications.
On vous en parlait sur le ELLE, la situation est souvent considérée comme injuste. En Belgique, lorsqu’une future maman est écartée en fin de grossesse pour des raisons de santé, son congé maternité est écourté. Et elle peut perdre jusqu'à six semaines. Il y a deux ans, une pétition avait été lancée pour faire évoluer les choses mais aucune réponse n'a été donnée du côté politique. La Ligue des familles a alors publié une vidéo il y a quelques jours pour relancer le débat, elle a déjà été visionnée plus de 260 000 fois…
« Ce retour dépasse toutes nos attentes », explique Delphine Chabbert, secrétaire politique de la Ligue. « Il montre que le sujet est une priorité et que cette règle est vécue comme une injustice pour les mamans concernées. Nous espérons que cela permettra d'ouvrir un dialogue constructif avec la ministre.»
Du côté du cabinet de Maggie De Block, on a aussi souhaité réagir en expliquant que la base légale de cette mesure datait de nombreuses années et que la ministre n’avait rien modifié. « On aimerait aussi rappeler que Maggie De Block s’est beaucoup investie pour améliorer la situation des femmes enceintes. Depuis le 1er décembre 2016, nous avons fait passer la durée du congé maternité pour les travailleuses indépendantes de huit à douze semaines », nous indique-t-on.
Et au niveau du congé écourté ? « Chez nous, on peut prendre six semaines avant la naissance et neuf après. La femme qui continue à travailler jusqu’à une semaine avant la date de l’accouhement présumée, à condition que sa fonction le permette, peut reporter maximum cinq semaines. Mais cette exception ne s’applique pas en cas d’incapacité car dans ce cas, la future maman est déjà indemnisée par l'INAMI et on ne peut pas l'être deux fois. » La Ligue des familles a déjà prévu de redemander un rendez-vous avec Maggie De Block pour envisager une modification de la loi avant 2019 et des députés fédéraux devraient interpeller la ministre. En attendant, on continue la mobilisation sur les réseaux... A suivre !