Parce qu’elle ne supportait plus que le moindre millimètre imparfait de son épiderme soit gommé, flouté, photoshoppé, Louisa Northcote, mannequin british de 21 ans, a lancé le hashtag #FreeThePimple. Le but? Aider les filles à assumer leurs boutons.
Face aux diktats de perfection auxquels elles sont soumises depuis trop longtemps, de nombreuses femmes se manifestent sur les réseaux sociaux pour faire attendre leur voix et militer pour une représentation du corps plus juste. Une petite révolution pour les industries de la mode et de la beauté, trop longtemps cantonnées au sempiternel « 90-60-90 », à une peau toujours plus lisse et à une chevelure étincelante en toutes circonstances.
Un hashtag pour (enfin) s’assumer
Des standards contraignants et frustrants dont certaines s’émancipent à coups de hashtag bien sentis. C’est le cas de Louisa Northcote qui a laissé son acné lui gâcher la vie pendant de trop longues années. « L’acné ne touchait pas seulement ma vie au quotidien, elle ruinait ma carrière. Je suis allée voir quelques agences qui m’ont dit de revenir quand j’aurais nettoyé ma peau. Si seulement c’était facile », explique-t-elle dans une interview au magazine i-D. Un problème qui a fini par impacter son moral et affecter sa santé mentale. « J’ai souffert de dépression et je me sentais en profonde insécurité, à tel point que je ne pouvais plus sortir. Je devais faire quelque chose et je l’ai fait. »
C’est dans cet optique qu’elle publie il y a quelques temps sur son compte Instagram un selfie sans maquillage, comme une preuve d’honnêteté envers ses abonnés qui la suivent dans l’émission Britain’s Top Model. Sous la photo, la légende revient sur ses motivations et son ambition de montrer davantage de diversité dans les modèles proposés. « Je rêve du jour où il y a aura un mannequin avec de l’acné imprimé dans un magazine […] Je reçois déjà quotidiennement des messages de personnes me remerciant de montrer mon acné sur les réseaux sociaux. Imaginez leur impression s’ils voyaient quelqu’un comme eux dans un magazine, au lieu d’une image ‘parfaite’ ».
De la nécessité de réinventer les standards de beauté
Bien loin des peaux sans imperfections qui occupent les pages glacés des magazines, #FreeTheNiple s’inscrit dans la mouvance Body Positive, elle aussi née sur Instagram. Elle prône une représentation réaliste et différente des femmes, comme une manière d’enfin s’accepter et d’en finir avec ces diktats frustrants. Au vu du nombre de réactions suscitées par le hashtag, on remarque qu’ils sont nombreux à ne plus supporter ces injonctions à une norme toujours plus inatteignable.
Et le mouvement prend de l’ampleur. Qu’il s’agisse de leurs vergetures, de cicatrices ou encore de leurs poils, les photos sans filtre se multiplient sur la toile. Une façon pour ces femmes de célébrer le corps dans toute sa singularité et de réinventer un idéal féminin bienveillant et inclusif.
A LIRE AUSSI :
5 comptes body positive qui font du bien
On adore : La nouveauté Girl Power de l’ULB
Avez-vous un Toblerone Tunnel ? Le nouveau défi absurde du Web