Dans les années 80, il était une figure incontournable de la street culture new-yorkaise. Dans sa boutique de Harlem, Daniel Day aka Dapper Dan imaginait des pièces sur-mesure pour les célébrités hip-hop de l’époque.
Si les rappeurs (LL Cool J, Erik B. & Rakim, Salt-N-Pepa, Big Daddy Kane, Run DMC,…) et les sportifs (Floyd Mayweather Jr, Mike Tyson) s’entichent de ses vêtements, c’est parce qu’il a fait du logo de luxe sa marque de fabrique reprenant les monogrammes célèbres sur ses bombers pour des prix ridicules ! Et c’est une autre clé de son succès. 20$ pour un t-shirt siglé Gucci, là où il en fallait vingt fois plus pour une pièce en boutique. Les rappeurs en quête d’afficher leur succès à travers des logos rutilants se font plaisir. Malheureusement, l’aventure s’arrête en 1992 après dix ans. Gucci, Louis Vuitton, Fendi l’attaquent en justice et Dapper Dan est condamné pour vol de propriété intellectuelle. Le magasin de la 125e avenue ferme ses portes.
Gucci-Dapper Dan: le revirement
Mais l’histoire n’est pas finie ! Et c’est là qu’on apprécie le génie d’Alessandro Michele qui a décidé de collaborer avec le designer new-yorkais pour faire revivre le faste des années 80. La collection Gucci-Dapper Dan s’inspire des pièces qui ont fait le succès de la boutique d’Harlem, bomber oversize, survêtements et chaîne en or dans une version “guccifiée”, c’est-à-dire, matériaux de luxe, appliques en broderie et cuir sérigraphié. Le prix s’est forcément guccifié aussi puisqu’il faut compter 2500€ pour une veste !
Dans cette collection, on retrouve des survêtements en velours au logo GG, du denim façon 80’s, des blousons en toile GG, des lunettes XXL en cristaux Swarovski, des chaînes en or tressées avec des médaillons à tête de lion en pur style ghetto ! Le tout est immortalisé par le photographe Ari Marcopoulos qui est allé shooter le lookbook à Harlem pour retrouver les vibes de l’époque. Et le moins qu’on puisse dire… c’est que c’est réussi !
Les pièces sont dispos sur Gucci.com !