C’est enfin concret ! Une pilule pour soulager les filles qui souffrent d’endométriose a été approuvée par la FDA (l’agence en charge des médicaments aux States). Que sait-on déjà ?

Si elle est longtemps restée taboue, l’endométriose s’impose un petit plus dans les médias ces dernières années. Et il était temps. La maladie est loin d’être rare, on estime qu’elle touche une femme sur dix en âge de procréer. Pour comprendre ce qu’est, il faut déjà savoir ce qu’est l’endomètre : le tissu qui tapisse l’intérieur de l’utérus. Pendant le cycle, il va d’abord s’épaissir en vue d’une éventuelle grossesse avant de se désagréger et de saigner s’il n’y a pas de bébé à accueillir. On appelle ça les règles. Le problème avec l’endométriose, c’est qu’un tissu semblable à l’endomètre va se développer, cette fois-ci à l’extérieur de l’utérus, et provoquer des lésions. Résultat ? Une réaction inflammatoire et des douleurs vives lors des règles. Chez certaines femmes, l’endométriose peut également mener à l’infertilité.

La maladie peut être un véritable enfer mais une nouvelle pilule pourrait bientôt soulager les filles qui en souffrent. Son petit nom ? Orilissa. Développée par la société Abbvie, elle vise à réduire les douleurs pendant les règles et les rapports sexuels. Et elle vient d’être approuvée par la FDA (l’agence fédérale qui autorise, ou non, la mise sur le marché d’un médicament)! C’est une vraie bonne nouvelle puisqu’il ne s’agit pas ici d’une vague étude où les résultats concrets se feront attendre pendant des années…

Orilissa fonctionne en réduisant la production d’oestrogènes et, à haute dose, elle pourrait réduire de 75% la douleur. Sans couverture médicale, la pilule est évidemment impayable. Il faudrait débourser 845 dollars (environ 720 euros) tous les mois mais on imagine qu’elle serait (au moins en partie) remboursée par la mutuelle chez nous. On sait qu’elle devrait déjà être commercialisée en août aux States, mais aucune date n’a été dévoilée pour l’Europe. Si le médicament fonctionne vraiment, ce serait une petite révolution pour les filles qui souffrent d’endométriose… Et on ne doute pas que le soulagement sera grand.