La fille du vendredi : la galeriste Yoko Uhoda

Mis à jour le 18 septembre 2018 par Virginie Dupont
La fille du vendredi : la galeriste Yoko UhodaCrédit photo: Luc Vaiser

Non, les galeries d’art ne sont pas réservées à un public averti de connaisseurs ou de collectionneurs. Oui, une parenthèse artistique permet de découvrir le travail créatif d’artistes belges et internationaux multidisciplinaires, tout en se vidant la tête. Alors pour combiner un vernissage ou une exposition avec l’ambiance de la cité ardente ou une croquette de crevettes en bord de mer, on fonce chez Yoko Uhoda.

Issue d’une famille de collectionneurs, Yoko Uhoda a ouvert sa galerie éponyme à Liège en 2014 avant d’inaugurer un second espace à Knokke en 2017. En avril 2018, elle a multiplié les mètres carrés sur la digue de Knokke-Le Zoute en collaboration avec Albert Baronian, l’un des piliers du marché de l’art contemporain à Bruxelles qu’elle connaît depuis toujours, dont elle partage les goûts et pour qui elle éprouve un profond respect.

L’art va au-delà du bling-bling. En plus d’être galeriste, cette végétarienne fan de sneakers – elle en possède une trentaine de paires – est aussi curatrice et régisseuse, comptable et graphiste, chargée administrative et logistique, déménageuse et guide touristique. Rencontre avec une jeune femme aussi passionnée que polyvalente.

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Si tu étais…

Un objet ?

Une cuillère. Parce que cet ustensile de table est rond et que j’aime arrondir les angles. Et parce que c’est un indispensable pour déguster une dame blanche arrosée de beaucoup de chocolat (rires).

Une matière ?

La plasticine, qui définit relativement bien mon caractère. Bien que je possède une personnalité forte et que je sache défendre mes idées, je suis flexible et je peux m’adapter à toutes les situations. La pâte à modeler représente aussi l’univers de l’enfance bien entendu. Et j’ai eu une enfance merveilleuse baignée par les films de Walt Disney dont je reste une grande fan aujourd’hui.

Une œuvre d’art ?

J’aime beaucoup les compositions de Mondrian (peintre néerlandais, 1872-1944, NDLR). Ses premiers travaux étaient des paysages typiques du mouvement impressionniste hollandais. Il a ensuite évolué vers l’abstraction et le minimalisme qui représentent deux écoles que j’apprécie car elles se prêtent à de nombreuses interprétations.

Un film ?

L’Homme qui murmurait à l’oreille des chevaux de Robert Redford, qui raconte les destins liés d’une jeune fille de 14 ans et de son cheval. Je fais de l’équitation depuis que j’ai 5 ans. La relation de confiance qui peut s’installer entre l’homme et les animaux en général – et le cheval en particulier – me fascine.

Un livre ?

Je suis une dévoreuse de romans en tout genre. L’un des livres qui m’a le plus marquée est Ma vie avec les chimpanzés de Jane Goodall (la femme qui murmure à l’oreille des chimpanzés, NDLR), une primatologue britannique qui est devenue célèbre pour avoir approché, comme personne avant elle, les chimpanzés et que j’ai eu la chance d’aller écouter en conférence. Je défends la cause animale et je suis végétarienne depuis l’âge de 7 ans.

Charles-Henry Sommelette, "Party", huile sur toile, 22 x 22 cm, 2013. Exposition collective du 23/6 au 1/9 à la Galerie Yoko Uhoda à Liège.

Un des quatre éléments ?

Le feu. J’adore la chaleur humaine et solaire. Le manque de soleil est d’ailleurs une chose que je regrette en Belgique.

Un parfum ?

Le jasmin, qui permet de parfumer à la fois les pâtisseries et les poignets. J’aime le thé aromatisé au jasmin et je porte l’eau de toilette Daisy de Marc Jacobs au cœur doux de jasmin.

Une ville ?

Hong Kong (où j’ai d’ailleurs acheté une crème pour les mains au parfum enivrant de jasmin). Je m’y suis déjà rendue trois fois pour des raisons privées et professionnelles. Cette ancienne colonie britannique est un mélange unique d’orient et d’occident, de culture populaire et urbaine, de gratte-ciels et de nature. Se déplacer à Hong Kong est facile et agréable grâce à un réseau de transports en commun sûr et efficace. Et on y trouve une grande variété de galeries d’art. Un must pour les amateurs.

Un proverbe ?

Il vaut mieux en rire qu’en pleurer. Je suis assez maladroite, j’ai parfois l’art de me retrouver dans des situations un peu gênantes…

Une actualité ?

Deux même (rires). L’exposition collective What a beautiful window qui réunit des peintures, sculptures et photographies de quatre artistes belges du 23/6 au 1/9 dans ma galerie de Liège, au numéro 77 du boulevard d’Avroy. Et le solo show Œuvres récentes de Claude Viallat que je suis fière et heureuse de présenter avec Albert du 3/8 au 16/9 dans notre galerie située Zeedijk-Het Zoute, 731 à Knokke-Heist.

Art + fashion = perfect match. L’œuvre de Claude Viallat "2017/202", acrylique sur drap, 272 x 273 cm, 2017, associée à la salopette de la marque belge J.Vanwiele. Exposition Œuvres récentes du 3/8 au 16/9 à la Galerie A. Baronian / Y. Uhoda à Knokke.

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