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Même si, à ELLE, ce n’est pas le prénom qu’on préfère, le Gaëllegate, c’est LE sujet à la machine à café. Les filles, vous me connaissez, si l’une d’entre vous avait été dans le cas, je lui aurais savonné les oreilles, c’est sûr. Parce que, c’est un principe, je me refuse à tout commentaire qui puisse augmenter la douleur des proches d’un disparu. On ne fait pas non plus de calembours dans le titre d’un article sur le cancer du sein, please. Mais lourder quelqu’un pour un shot d’humour noir mal placé, non. L’obliger à des excuses publiques, par contre, bien sûr. Et avec délectation encore.

Comment dites-vous ? Les twittos twittent en leur nom ? Twitter serait le dernier refuge de la  liberté d’expression. Pour y trainer plus que de raison (par curiosité intellectuelle et conscience professionnelle bien sûr ;-), j’en arrive à cette conclusion: sur twitter, il y a 50 % de personnes qui considèrent la twittosphère comme un archipel de dialogue franc et sincère. Autour, en sont-ils conscient, bouillonne un océan infesté de trolls aux longues oreilles et de points Godwin aux dents acérées. Ce sont les autres 50 %, qui cherchent juste à couler les premiers. Leur font des procès d’intention. Leur reprochent de “sous-entendre” des choses épouvantables.

Vous n’avez pas mis le pied hors du lit que quelqu’un que vous ne connaissez pas vous reproche votre rôle determinant dans l’anorexie des jeunes filles, le suicide des mannequins et la déforestation. On vous taxe (vécu aussi, pas plus tard que ce matin) d’homophobie, et même de racisme, d’islamophobie et d’antisémitisme (j’ai eu droit aux deux dans le même tweet). Morniiin ! * Sur Twitter, on trouve des infos à la vitesse de l’éclair et on se marre sur des jeux de mots en cascade autour des livres de cuisine. La twittosphère, c’est aussi le règne de la présomption de culpabilité et de l’agenda caché. Alors twittez, mes crevettes, mais ne vous faites pas croquer.

* Merci Florence Hainaut @FloHeyNo

Béa Ercolini