C’est nouveau et c’est unique chez nous. Faire une balade féministe dans Bruxelles, c’est l’occas’ de (re)découvrir les coins cachés de la capitale, les femmes badass qui ont eu un impact sur la ville et leurs histoires inspirantes… Interview avec Pauline de la collective Noms peut-être.
Une balade féministe, c’est quoi ? « Une visite guidée dans le centre de Bruxelles d’environ deux heures sur le thème des femmes ayant marqué notre ville. On parle de la résistante Gabrielle Petit par exemple, des dentellières, de la Reine Elisabeth, du personnage Madame Chapeau… Les balades sont aussi accompagnées d’une réflexion féministe sur les violences faites aux femmes, les femmes pendant la guerre, le travail des femmes, etc. »
L’origine de l’initiative ? « On a lancé les balades dans la continuité des actions de notre organisation fémininste ‘Noms peut-être’. Notre but, c’est de sensibiliser à l’invisibilité des femmes dans les espaces publics et dans l’histoire, et de donner des modèles inspirants. On a déjà renommé les rues des Marolles par exemple et certains auditoires de l’ULB avec des noms de femmes remarquables. Après nos actions, on essaie toujours de parler avec le plus de monde possible (communes, associations, etc.) pour expliquer notre démarche et trouver des solutions. C’est au fil de ces discussions que l’idée des balades a émergé. »
© Equal.Brussels
Un exemple d’itinéraire? « Le trajet des balades évolue en fonction des retours que l’on reçoit. En ce moment, on se rend dans le bas du Mont des Arts par exemple pour parler des différentes peintres belges comme Catharina Van Hemessen ou Michaelina Wautier. On passe aussi par la Galerie Bortier où se trouvait Arthemys (la seule librairie féministe de Bruxelles), devant une affiche du collectif “Laisse les filles tranquilles” ou encore chez Mary (la première maître chocolatière de Belgique). La balade se fait en musique avec les chansons des Zap Mama et de Miriam Makeba. »
C’est pour qui ? « Pour tout le monde. Ce sont principalement des femmes qui y participent mais il y a aussi quelques hommes. On reçoit majoritairement des adultes mais on a eu récemment une jeune fille de 12 ans par exemple. Forcément, les personnes qui viennent sont souvent déjà sensibilisées aux questions féministes mais on essaie d’utiliser notre site, les réseaux sociaux et les médias pour attirer un public moins touché à la base. »
C’est cher ? « Non c’est gratuit, grâce au soutien de la Ville de Bruxelles et d’Equals.Brussels. »
© Equal.Brussels
Infos pratiques : Prochaines balades les 8 (déjà complet) et 9 septembre à 14h30 ou le 19 septembre à 17h30. Plus d’infos et inscriptions sur la page facebook de l’événement.
