Cédric Charlier, ses îles d’or ensoleillées

Publié le 1 octobre 2018 par Elisabeth Clauss
Cédric Charlier, ses îles d’or ensoleillées

Cédric Charlier a dessiné cette collection en Italie, y a insufflé la poésie maîtrisée d'une envie de jean léger, de gravures antiques modernes, et de Méditerranée.

 

 

En imaginant une collection concentrée sur les essentiels de son identité créative, des drapés impeccables, des froncés qui dissipent la rigueur des rayures et soulignent les courbes du corps, le créateur belge puise dans la liberté de séduction de la Renaissance. Les lignes décalées entourent le corps pour le mettre en valeur, les volumes sont réfléchis à la précision des sculptures, retranscrites en empiècements ultra-légers, prévus pour sublimer le mouvement.

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Une partie de la collection développe des images d’odalisques, d’éphèbes et d’adonis

qui invitent à la langueur et à la nonchalance, sans rien concéder à l'élégance, puisque Cédric Charlier veille, et confie la douceur de la rêverie au regard du jacquard. Un tissu classique, rapporté à une vision contemporaine, qui amalgame l'Histoire et une vison d'avenir, sans effets de manches inutiles, puisqu'elles sont déjà si belles, en une seule pièce sans coutures, arrondies, languides et miraculeusement structurées.

 

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Hommage aux teints et aux parfums de la Méditerranée

les vêtements se déclinent en vert d'eau, en bleu aquatique naturaliste. Le vert se reconnaît en ouvrant la fenêtre, le marine nous rejoint chaque soir. Cédric Charlier a brouillé le masculin et le féminin - il fait cela si bien - a interprété le tailoring en scindant les vestes de costumes à la taille, comme on pincerait un costume d'homme pour qu'il flatte une femme. On choisit de dévoiler ou non son chakra, on joue avec une fermeture Eclair pour faire dorer la peau.

 

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Pour ajouter du brillant à cette collection solaire

le créateur a couvert la matière jean de peinture argent. Il a embrassé le casse-tête de graphisme confronté à la fluidité, en dévoyant des carreaux, pour leur permettre de se mouvoir sur le corps, sans accrocs. Les fronces cassent les lignes droites, les font danser.

2019 sera l'été du choc émotionnel et visuel ressenti à Naples au Musée de l'Archéologie, traduit en maetria stylistique, la joie subtile de la chaleur du nord.

 

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Cédric Charlier a imaginé des accessoires ludiques, musicaux

une sandale-bijouterie, à bout carré, avec accumulation humoristique de pièces utilitaires (les boucles enfilées comme des perles), qui les font chanter à chaque pas. Il a jouté des minaudières en cuir imprimé serpent, et pour servir son propos, un sac de plage en toile et cuir.

 

 

 

Toutes les images de la collection, par Etienne Tordoir / Catwalk Pictures :

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