Ann Demeulemeester
Ici, le vêtement semble organique. Il se coule autour du corps, le protège et/mais le dévoile, de même que les coiffes translucides enroulées par Elvis Pompilio autour du visage des mannequins focalisaient lors du défilé toute l’attention sur leur personnalité. Matières soyeuse et fascination pour la danse opposée du noir et du blanc, mâtinés de pièces fortes déclinées en rose poudre ou en pastels, il sera question l’été prochain d’assertivité et de pudeur. Les manches, froncées, modifient le volume du buste, et rappellent les silhouettes dramatiques des héroïnes de Maupassant. Version moderne, avec harnais fétichistes légers pour structurer l’intention : séduire, exprimer, et se raconter.
Photos : Etienne Tordoir/ Catwalk Pictures