La marque de vêtements & Other Stories a décidé de mettre à l’honneur deux étoiles montantes de la comédie avec une campagne fun et décalée qui montre à quel point l’humour est l’arme des personnalités charismatiques.
C’est dans une ambiance de Noël que la marque suédoise dévoile une collection toute en strass et satin, incarnée par deux femmes talentueuses: Aparna Nancherla et Jen Kirkman. Mais qui sont-elles ?
“En tant que marque féminine, & Other Stories a pour objectif constant d’émanciper les femmes. Les femmes dans la comédie ouvrent la voie aux femmes du monde entier en se levant et en se faisant la voix sans filtre du monde d’aujourd’hui. C’est pourquoi nous voulons saluer leur histoire au travers de cette collaboration” explique Sanna Lindberg, Managing Director, & Other Stories.
Get up, stand up
Ana Parma vit à New York et a déjà un sacré palmarès à son actif. Désignée comme “une des nouvelles voix les plus excitantes de la scène comique” par le magazine Elle’s Women in Comedy, on a pu la voir dans les séries Netflix « Master of None » et « LOVE » mais également dans des séries de stand-up « Night Train with Wyatt Cenac », « Meltdown » ainsi qu’« Adam Devine’s House Party ». Jen Kirkman a elle aussi un CV bien chargé. Auteure à succès, elle a été reprise sur la ‘New York Times Best seller list’ (plutôt balèze). Avec ses deux mémoires humoristiques « I Can Barely Take Care of Myself » et « I Know What I’m Doing and Other Lies I Tell Myself, elle décrit de façon hilarante sa vie de quadra. Son spectacle « I’m Gonna Die Alone (And I Feel Fine) » a été repris dans le top 10 des spectacles de stand-up et si on veut se faire une idée de son univers, on peut visionner son show « Just Keep Livin’? » , dispo sur Netflix.
Le rideau s’ouvre…
Aujourd’hui, aux quatre coins du monde, les femmes humoristes disent la vérité à l’autorité, donnent la parole aux sans-voix, responsabilisent leur public, divertissent les foules et insuffle un élan irrésistible au féminisme moderne. À la télévision, dans les salles de spectacle, sur Internet et au cinéma, nous avons désormais des exemples à suivre sincèrement drôles, vulnérables, belles, fortes, ridicules, grotesques et libérées, bref, des femmes telles que nous les connaissons depuis toujours.
Dès l’instant où elle est montée sur les planches en 1997, habillée dans le plus pur style de la scène Riot Grrrl, Jen Kirkman a su immédiatement qu’elle avait trouvé sa vocation. « Tout ce que je veux, c’est que les gens paient pour venir me voir, histoire de pouvoir continuer à faire ce que je fais », explique la comédienne lors d’une interview. « Quand j’entends quelqu’un rire dans la salle, je me dis que c’est parce que cette personne s’identifie à mes propos. Je veux que mon public se sente compris, réconforté, heureux et entouré. J’essaie de construire cette relation en étant sincère sur scène. Je n’interpelle pas les spectateurs pour me moquer de leurs vêtements ou des gens qui les accompagnent. Mais je préfère être honnête : ce n’est pas par gentillesse, mais uniquement parce que je tiens à mobiliser toute l’attention ». C’est précisément cette honnêteté – le fait d’assumer sa force tout en affichant sa vulnérabilité – qui a conféré un côté excitant à cette nouvelle vague de comédiennes et a attiré le public comme un aimant.
Pour Aparna Nancherla, arrivée dans la comédie à l’ère d’Internet, extrêmement suivie sur Twitter et à l’affiche d’une websérie très populaire, l’industrie est aujourd’hui plus ouverte, plus démocratique et plus juste qu’elle ne l’a peut-être jamais été. « Je crois qu’Internet a permis d’ouvrir des portes qui nous étaient auparavant interdites par des gardiens », explique l’humoriste. Des gardiens que je définirais comme (trop) souvent masculins, blancs et dépassés. « Mais je pense également qu’il y a toujours eu des femmes qui ont enfoncé des portes pour que d’autres femmes puissent s’y engouffrer et ça a été d’une importance capitale », ajoute-t-elle. « J’ai eu la chance de vivre de nombreux moments lors desquels j’ai tissé de vrais liens avec d’autres femmes humoristes. Je me souviens en particulier d’un spectacle exclusivement féminin que j’avais coorganisé à Washington D.C., intitulé Broad-Minded Comedy, avec mes consœurs Diana Saez et Erin Jackson, et une autre productrice, Hillary Buckholtz. Nous avons donné quelques représentations et le public était génial à chaque fois. J’avais le sentiment d’œuvrer pour une cause tellement juste et d’ouvrir la voie à d’autres femmes qui se lançaient dans l’humour ».
Ce sentiment de solidarité féminine revient constamment dans les conversations qui évoquent ces nombreuses humoristes qui rencontrent beaucoup de succès actuellement. Cette solidarité va cependant bien au-delà du simple coup de pouce donné à des collègues féminines. Il est également question de confiance en soi, celle qui vous pousse à être vous-même sur scène, une femme authentique, honnête et assumée. « Quand vous faites du stand-up, vous contrôlez totalement le processus créatif, et ça vous permet d’explorer votre propre univers », poursuit Aparna. « Je pense que c’est une bonne chose de mettre sa créativité au service de tout ce qui vous inspire. Même le simple fait de pouvoir choisir ses vêtements et de les associer comme bon vous semble est une démarche créative en soi ».
Pour Jen, le fait de monter sur scène pour jouer un spectacle d’humour peut être un acte théâtral, comme ça l’est précisément pour les comédiens. « Le costume constitue la dernière étape avant d’entrer dans son personnage. Quand j’enfile des bottes à talons et semelles compensées ou un pantalon ultra ample qui crée du mouvement sur scène, je me sens intéressante et cool. C’est comme si je disais aux spectateurs que même si je parle d’une chose sérieuse, ça ne m’empêche pas d’aimer la vie, et que même si je prends certains sujets au sérieux, je ne me prends pas trop au sérieux moi-même ». Ce qu’elle prend au sérieux, par contre, c’est son droit à exprimer une opinion aussi vigoureusement et fréquemment qu’un homme. « Je commence doucement à me rendre compte que ma colère peut souvent être perçue comme quelque chose d’incontrôlable, contrairement à celle d’un homme », remarque-t-elle. « Quand j’écris un tweet passionné sur une question politique, je passe pour la râleuse de service, alors que les hommes qui poussent un coup de gueule sont souvent considérés comme des experts en la matière ». Se sent-elle soutenue par d’autres femmes lorsqu’il s’agit de se faire entendre ? « Maintenant que les femmes expriment de plus en plus leur colère, je ne me sens plus jamais folle », répond l’humoriste. « Si j’ai envie de me fâcher sur scène ou sur le Web, je le fais ! Je veille simplement à rester objective et juste parce qu’il y a deux sortes de colères : celle qui nous motive à changer les choses et celle qui nous pousse à la haine. Moi, je ne suis pas haineuse. Je suis une optimiste. Je crois en la puissance de l’humour. Et même si aucune émission de télé actuelle n’a réussi à faire changer une quelconque administration, ça montre en tout cas qu’on est encore libre de se moquer ».
En tant que femme et auteure, je trouve la multitude et la portée des opinions exprimées par les femmes aujourd’hui incroyablement encourageantes, pour ne pas dire réconfortantes. Nous n’avons plus besoin de nous moquer de nous-mêmes. Nous n’avons pas à nous excuser pour notre féminité ou à camoufler notre côté macho. Nous pouvons raconter les moindres détails de notre vie en sachant que des milliers d’autres femmes se sentiront concernées. Nous pouvons soutenir nos pairs sans crainte de voir leur succès nous faire de l’ombre. Et nous pouvons avoir l’air géniales quand on le fait, peu importe notre définition de ce qui est génial.
Si vous cherchiez (d’autres) raisons de faire la fête en cette fin d’année, les voilà.
La collaboration d’Aparna et de Jen sera disponible en boutique et sur stories.com à partir du jeudi 6 décembre.