On le sait parce qu’on y cède toutes plus ou moins, rien que pour essayer, tous les 2-3 ans environ, arrive une nouvelle mode en matière de nutrition. Juste avant les fêtes, voyons ce qui nous attend... pour après.
On le sait parce qu’on y cède toutes plus ou moins, tous les deux-trois ans environ, débarque dans nos cuisines une nouvelle mode en matière de nutrition. Ça commence par les stars – cf les théories abracadabrantes de Gwyneth Paltrow – puis ça contamine le grand public, pas toujours de façon raisonnée. Comme dans le cas du régime « frites » (merci, merci Dr. Dukan, de nous avoir déculpabilisées du churros), ou du « tout cru », (la maladie de Crohn prend les inscriptions dans le bureau d’à côté).
Pour Diane de Brouwer, conseillère en nutrition et nutrithérapie, « la plupart de ces tendances sont cycliques, notamment parce que les gens ne les suivent pas de façon rigoureuse, donc les résultats ne sont pas ceux attendus. Il y a du bon dans ces réflexions, mais elles peuvent aussi être source de gros malentendus, l’excès entraînant un déséquilibre, qui mène à des carences. Je pense que ce qui séduit dans ces courants, c’est l’idée d’un cadre. Même s’il est inapproprié, et que le résultat est contre-productif, les gens ont l’impression de maîtriser un de leurs besoins fondamentaux ».
La dernière doctrine du « manger sain » ?
Le jeûne intermittent. Plus tenable que son grand frère privatoire et socialement moins handicapant. On aurait besoin, en moyenne, de cinq heures pour digérer. « Rajouter de la nourriture dans un estomac en cours de digestion, ça perturbe le métabolisme. »
Si on groupe ses repas sur une période de six ou huit heures – par exemple de 7 h à 13-15 h, ou de midi à 18-20 h – on permet à l’organisme d’assimiler et d’éliminer efficacement. D’autant que mathématiquement, on ingère moins de calories.
Rassembler ses agapes sur la journée et pouvoir se permettre quelques excès au petit déjeuner, ou continuer à les fractionner à condition de les équilibrer rationnellement, ça reste une question… de pulsions.
Diane de Brouwer sourit : « Depuis toujours, l’alimentation est un débat sans fin.»
« L’ose et la manière », Ed. Soliflor