Parce que l’industrie cosmétique aussi s’adapte petit à petit aux nouveaux idéaux de consommation. Alors, quoi de neuf en 2019 dans la beautysphère ?
1. Les hit solides
Ils sont clairement l’avenir et possèdent de nombreux avantages. Moins d’eau, moins de plastique, moins de déchets et à des prix économiques, les produits solides se déclinent en déodorants, dentifrices, savons, shampoings etc. Hautement concentré, un shampoing solide par exemple équivaut à trois bouteilles plastique, soit 80 lavages. Et s’il est sans packaging, c’est encore mieux !
Un galet zéro déchet pour nettoyer les cheveux sans flinguer la planète. Il contient de l’eau de rose et de l’hamamélis qui apaisent les cuirs chevelus délicats. Shampoing galet Angel Hair, Lush, 55 g, 10,95 € dans les magasins agréés.
Sous forme de stick réglable, ce produit est idéal pour voyager. Sa formule vegan à base d'huile de coco et de beurre de karité nettoie les cheveux en douceur tout en les hydratant. Shampoing stick Sweet, Cut by Fred, 70 g, 20 € sur cutbyfred.com
2. Les packaging rechargeables
Autre moyen de consommer responsable, faire recharger ses produits. De plus en plus de marques imaginent des crèmes de soin, des fonds de teint ou des parfums dont les recharges sont vendues en magasin à un prix réduit.
Un soin nomade qui agit sur l’apparence des pores, les petites rougeurs et la brillance pour un teint unifié et lumineux. Dreamskin Moist & Perfect Cushion + une recharge de 15 g, Dior, 84,60 € en parfumerie. La recharge seule, 44,10 €
Pour prolonger la vie de ses flacons, Mugler a imaginé 'La Source', véritable fontaine à parfums ainsi que des tubes de recharge vendus chez ICI Paris XL. Au total, plus de 300 tonnes de déchets produites en moins chaque année !
3. Les produits technologiques
On n’arrête pas le progrès ! Les laboratoires scientifiques des grands groupes cosmétiques ne cessent de travailler – en étroite collaboration avec les hôpitaux et les universités – sur des formules et des textures toujours plus pointues.
Parmi les futures avancées significatives : le Bioprinting. Dans un avenir proche, il sera possible de reproduire en laboratoire – grâce à une imprimante 3D – différents types de peau possédant des caractéristiques spécifiques. « Le progrès serait de ramener à grosso modo sept jours la reconstruction de la peau (au lieu de deux à trois semaines actuellement) et de créer des modèles de plus en sophistiqués », explique Véronique Delvigne, directrice scientifique chez Lancôme. « Aujourd’hui, nous sommes capables de produire des cellules dermiques, épidermiques et une couche cornée mais il manque encore plein de choses comme des vaisseaux sanguins, des terminaisons nerveuses, etc. Ce développement va nous permettre de gagner beaucoup de temps dans nos recherches et de mieux comprendre les mécanismes de fonctionnement de la peau. Nous pourrons également rendre les formules de nos cosmétiques encore plus efficientes étant donné qu’elles seront testées sur des échantillons de peau correspondant à la problématique à traiter. »
Crème pour les yeux activatrice de jeunesse Advanced Génifique, Lancôme, 15 ml, 59 € en parfumerie.
Chez Shiseido, le focus est mis notamment sur les liens entre la dermocosmétique et la neuroscience, soit entre la peau et le cerveau. Nathalie Broussard, responsable de la communication scientifique chez Shiseido : « Cela fait des années que nous étudions les interactions entre la peau et le cerveau. Et elles sont nombreuses. La peau est notre plus grand organe et elle possède plus de 800.000 récepteurs sensoriels. Elle envoie en permanence des messages au cerveau via le système nerveux. Le dialogue entre les deux organes est constant et cela a un réel impact sur l’état de la peau. » Par exemple, un état de stress peut avoir un impact sur l’état de la peau et les effets d’un soin. Et inversement, un produit cosmétique, grâce à son parfum, sa texture, sa sensorialité peut influencer la façon dont vous vous sentez. Ces recherches ont permis à la marque de développer les soins Essential Energy qui stimulent les récepteurs sensoriels cutanés améliorant ainsi la transmission du message au cerveau. Une technologie qui sera implantée dans divers soins dès l’année prochaine.
Crème hydratante Essential Energy, Shiseido, 50 ml, 73 € en parfumerie.
4. Le cruelty free
Un véritable changement sociétal est en marche et on ne peut que s’en réjouir. L’enfermement, la torture, l’exploitation et la mise à mort d’animaux dans le cadre de tests de produits cosmétiques ne sont plus tolérés par la plupart des consommateurs. D’autant plus que des alternatives existent. Les labels « cruelty-free » ou vegans se multiplient pour nous permettre de faire nos achats en toute connaissance de cause. Une des bonnes nouvelles de 2019, c’est l’obtention par Dove du label cruelty-free octroyé par PETA sur l’ensemble de ses produits. « Nous sommes heureux de l’obtention de cette accrédition par PETA, une organisation internationale pour le traitement éthique des animaux et qui compte plus de 6,5 millions de membres », se réjouit Cedric Couvreur, brand manager Dove. Concrètement, ni les ingrédients ni les produits ne sont testés sur des animaux. « En réalité, cela fait de nombreuses années que Dove ne pratique plus ce genre de tests, c’est l’un des chevaux de bataille du groupe Unilever auquel Dove appartient, mais ce label est une manière visible de faire connaître nos engagements à nos consommateurs qui sont davantage en demande de produits respecteux de la planète et des animaux. » D’autres projets sont en cours pour améliorer l’impact écologique des packagings ainsi qu’élargir l’offre à des produits vegans. Le meilleur est à venir !
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