La plus prestigieuse des Maisons de luxe belge s’installe sur la 5e Avenue, face à Central Park. Au coeur de la ville qui ne dort jamais, Delvaux déploie ses innovations, qui rêvent les yeux ouverts.
La Maison Delvaux fêtera cette année ses 190 ans. Elle n’est pas aussi ancienne que l’île de Manhattan, mais pas loin. Fournisseur breveté de la Cour depuis 1883, le maroquinier belge est autant lié à l’histoire du progrès et du luxe, du mystère et du savoir-faire, que la Grosse Pomme elle-même.
Delvaux a posé ses sacs, au sens propre, dans l’édifice Sherry Netherland,
ancien bâtiment de la Galerie A la Vieille Russie, célèbre espace d’art et boutique d’antiquités spécialisée dans les œuvres d’art russes et les bijoux anciens européens et américains.
Pour lancer la collection d’hiver Winter Rapsody, qui célèbre les 60 ans du Brillant, chef d’oeuvre de design et d’équilibre imaginé pour l’Exposition Universelle à Bruxelles, Delvaux a décliné ce modèle emblématique de la Maison, à travers une narration inspirée de l’univers esthétique d’une Anna Karénine d’avant-garde. Dômes colorés, pierres précieuses, couronnes de tsars – de stars – et fleurs d’hiver, les motifs évoquent un hommage au folklore orthodoxe et au romantisme « Docteur Jivaguesque », quoique entièrement brodés et réalisés à la main, à Bruxelles.
Face à Central Park
et au milieu des symoboles architecturaux de la ville (à deux pas du MoMA, du MET, du Guggenheim, à côté de Harry Cipriani et de l’Apple Store), Delvaux, expression de l’essence de la Maison belge, rend aussi hommage aux multiples facettes de New York, qui adore la Belgique, de ses créateurs à ses restaurants.
Jean-Marc Loubier, président-directeur général de Delvaux, en collaboration avec le cabinet d’architectes Vudafieri Saverino Partners, a conçu une boutique moderne avec référence au design flamand historique, avec parquet Versailles et une table française du XVIIIe siècle de style Régence, autrefois propriété du financier George Jay Gould I, ramenée à Manhattan par Delvaux après de nombreuses péripéties. C’est aussi cela, le sublime surréalisme “à la belge”.