EN CAS DE CRISE DE LA CINQUANTAINE

Déjà maintenant, c’est à 30 ans. Tout envoyer balader, quitter le projet professionnel qu’on a mis dix ans à construire pour aller planter des moutons en Ardèche, plaquer son (sa) conjoint(e ) d’âge moyen pour un(e) autre beaucoup plus jeune, ou carrément vintage, voire, dans les cas plus sévères, troquer une bonne Porsche essence contre un cross-over électrique.

Au fond, ça vous déprime

A l’instar du juge fatigué de l’histoire, le jour vous bataillez pour rendre le monde plus juste mais en réalité, vous êtes désabusée. Vous avez assez de recul sur vos engagements idéologiques pour savoir que si les petits ruisseaux font les grandes rivières, chez vous, c’est juste une fuite d’eau. Vous ne rêvez pas d’une vie meilleure, vous voulez juste amortir la vôtre, et claquer toutes vos économies sans rien laisser à vos héritiers. Pas en bijoux et en grands hôtels, non. Sur wish et ally.com. Tout en pellant tout le monde avec vos discours vegan, on s’entend.

Comment vous reconnecter avec vos responsabilités ?

Vu que cinquante, c’est le nouveau trente, vous pouvez continuer à vivre bourgeoisement, en polluant un peu mais moins qu’avant, en swipant sur Tinder à la vitesse de l’éclair et en prenant des vols à 9,90€ pour Ibiza, cette terre vierge.