Les coulisses des mises en beauté

Pour dompter les cheveux sous un taux d’hygrométrie défiant la jungle amazonienne, l’équipe de coiffeurs–créateurs aux inspirations Couture de Premier Studio, qui conçoit des coiffures sur-mesure pour shootings et défilés de mode, a discipliné 35 crinières dopées par la pluie. Le focus coiffures pour cette édition ? Selon Jean-Philippe Baup : “le naturel ! Aucune actrice ne souhaitait de construction trop compliquée.”

 

Magritte

 

Le challenge de la soirée ?

“Le timing… et la météo. Avec l’humidité, les coiffures réalisées à l’avance retombaient un peu, il fallait rattraper les volumes in extremis avant l’entrée sur scène”.

Comment voyez-vous évoluer le cinéma belge ? (à force de le peigner)

“Il grandit chaque année. Mon coup de coeur cette année, c’est Girl. Chaque rôle étaient parfaitement incarné. Lukas Dhont a réussi à livrer une réalité hors clichés, où rien n’était surjoué”.

 

Magritte

Victor Polster, Arieh Worthalter, Lukas Dhont et Hippolyte Girardot

 

Mathieu de Mayer, en charge de la cabine maquillage pour Planet Parfum, a réussi le prodige de donner bonne mine à chacun en cet hiver qui bat des records d’occultation solaire, et de distiller du glamour tout en cultivant le naturel.

 

Magritte

©Sebastien Van Malleghem

 

Les grands gagnants de cette 9ème cérémonie sont les spectateurs, qui ont bien rigolé, avant de danser jusqu’au bout de la nuit (pense-t-on, vu qu’à un moment donné, on est quand même rentrées se coucher).

 

Magritte

©Sebastien Van Malleghem

 

Il y avait d’autres lauréats, cependant :

Le palmarès des Magritte du Cinéma 2019

Les 2 collectionneurs de Magritte :

“Girl”, le film émouvant – et important – de Lukas Dhont, nominé à 9 reprises, a été couronné de 4 Magritte : Meilleur film flamand, Meilleur scénario, Meilleur acteur dans un second rôle pour Arieh Worthalter, et Meilleur acteur pour délicieux Victor Polster, déjà primé à Cannes pour son interprétation. Si jeune et si conscient, le cinéma (d’auteur ou pas) lui ouvre les bras.

“Nos Batailles” a remporté 5 des 7 prix pour lesquels il était en lice, et notamment les prix du Meilleur film et de la Meilleure réalisation. Lauréat du Magritte du Meilleur premier film il y a deux ans avec Keeper, Guillaume Senez s’inscrit donc une fois encore au palmarès des Magritte du cinéma. Le film remporte également le Prix du Meilleur espoir féminin et de la Meilleure actrice dans un second rôle à Lena Girard Voss et à Lucie Debay. Quant à Julie Brenta, elle remporte son deuxième Magritte pour le Meilleur montage, après celui remporté en 2017 pour Keeper.

Côté documentaire, le prix vient confirmer le succès public de Ni juge ni soumise, de Yves Hinant et Jean Libon, produit par Artemis Production.

MEILLEUR FILM

Nos batailles de Guillaume Senez, produit par Isabelle Truc (Iota Production)

MEILLEUR PREMIER FILM

Bitter Flowers d’Olivier Meys, produit par Valérie Bournonville et Joseph Rouschop (Tarantula)

MAGRITTE DE LA MEILLEURE RÉALISATION

Nos batailles : Guillaume Senez

MEILLEUR FILM FLAMAND

Girl de Lukas Dhont, produit par Dirk Impens (Menuet)

MEILLEUR FILM ETRANGER EN COPRODUCTION

L’homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam, coproduit par Sébastien Delloye (Entre Chien et Loup)

MEILLEUR SCENARIO ORIGINAL OU ADAPTATION

Girl : Lukas Dhont, Angelo Tijssens

MEILLEURE ACTRICE

Tueurs : Lubna Azabal (rôle : Lucie Tesla)

MEILLEUR ACTEUR

Girl : Victor Polster (rôle : Lara)

MEILLEURE ACTRICE DANS UN SECOND ROLE

Nos batailles : Lucie Debay (rôle : Laura)

MEILLEUR ACTEUR DANS UN SECOND ROLE

Girl : Arieh Worthalter (rôle : Mathias)

MEILLEUR ESPOIR FEMININ

Nos batailles : Lena Girard Voss (rôle : Rose)

MEILLEUR ESPOIR MASCULIN

L’échange des princesses : Thomas Mustin (rôle : Duc de Condé)

MEILLEURE IMAGE

Laissez bronzer les cadavres : Manu Dacosse

MEILLEUR SON

Laissez bronzer les cadavres : Yves Bemelmans

MEILLEURS DECORS

Laissez bronzer les cadavres : Alina Santos

MEILLEURS COSTUMES

Bye bye Germany : Nathalie Leborgne

MEILLEURE MUSIQUE ORIGINALE

Au temps où les Arabes dansaient : Simon Fransquet

MEILLEUR MONTAGE

Nos batailles : Julie Brenta

MEILLEUR COURT METRAGE DE FICTION

Icare de Nicolas Boucart, produit par Julie Esparbes et Anthony Rey (Hélicotronc)

MEILLEUR COURT METRAGE D’ANIMATION

La bague au doigt de Gerlando Infuso, produit par Annabella Nezri (Kwassa Films)

MEILLEUR DOCUMENTAIRE

Ni juge ni soumise de Jean Libon et Yves Hinant, produit par Patrick Quinet (Artémis Productions)

 

 

Merci aux Magritte du Cinéma pour les photos exclusives de Laure Geerts et de Sébastien Van Malleghem