Les coulisses des mises en beauté
Pour dompter les cheveux sous un taux d’hygrométrie défiant la jungle amazonienne, l’équipe de coiffeurs–créateurs aux inspirations Couture de Premier Studio, qui conçoit des coiffures sur-mesure pour shootings et défilés de mode, a discipliné 35 crinières dopées par la pluie. Le focus coiffures pour cette édition ? Selon Jean-Philippe Baup : “le naturel ! Aucune actrice ne souhaitait de construction trop compliquée.”
Le challenge de la soirée ?
“Le timing… et la météo. Avec l’humidité, les coiffures réalisées à l’avance retombaient un peu, il fallait rattraper les volumes in extremis avant l’entrée sur scène”.
Comment voyez-vous évoluer le cinéma belge ? (à force de le peigner)
“Il grandit chaque année. Mon coup de coeur cette année, c’est Girl. Chaque rôle étaient parfaitement incarné. Lukas Dhont a réussi à livrer une réalité hors clichés, où rien n’était surjoué”.
Mathieu de Mayer, en charge de la cabine maquillage pour Planet Parfum, a réussi le prodige de donner bonne mine à chacun en cet hiver qui bat des records d’occultation solaire, et de distiller du glamour tout en cultivant le naturel.
Les grands gagnants de cette 9ème cérémonie sont les spectateurs, qui ont bien rigolé, avant de danser jusqu’au bout de la nuit (pense-t-on, vu qu’à un moment donné, on est quand même rentrées se coucher).
Il y avait d’autres lauréats, cependant :
Le palmarès des Magritte du Cinéma 2019
Les 2 collectionneurs de Magritte :
“Girl”, le film émouvant – et important – de Lukas Dhont, nominé à 9 reprises, a été couronné de 4 Magritte : Meilleur film flamand, Meilleur scénario, Meilleur acteur dans un second rôle pour Arieh Worthalter, et Meilleur acteur pour délicieux Victor Polster, déjà primé à Cannes pour son interprétation. Si jeune et si conscient, le cinéma (d’auteur ou pas) lui ouvre les bras.
“Nos Batailles” a remporté 5 des 7 prix pour lesquels il était en lice, et notamment les prix du Meilleur film et de la Meilleure réalisation. Lauréat du Magritte du Meilleur premier film il y a deux ans avec Keeper, Guillaume Senez s’inscrit donc une fois encore au palmarès des Magritte du cinéma. Le film remporte également le Prix du Meilleur espoir féminin et de la Meilleure actrice dans un second rôle à Lena Girard Voss et à Lucie Debay. Quant à Julie Brenta, elle remporte son deuxième Magritte pour le Meilleur montage, après celui remporté en 2017 pour Keeper.
Côté documentaire, le prix vient confirmer le succès public de Ni juge ni soumise, de Yves Hinant et Jean Libon, produit par Artemis Production.
MEILLEUR FILM
Nos batailles de Guillaume Senez, produit par Isabelle Truc (Iota Production)
MEILLEUR PREMIER FILM
Bitter Flowers d’Olivier Meys, produit par Valérie Bournonville et Joseph Rouschop (Tarantula)
MAGRITTE DE LA MEILLEURE RÉALISATION
Nos batailles : Guillaume Senez
MEILLEUR FILM FLAMAND
Girl de Lukas Dhont, produit par Dirk Impens (Menuet)
MEILLEUR FILM ETRANGER EN COPRODUCTION
L’homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam, coproduit par Sébastien Delloye (Entre Chien et Loup)
MEILLEUR SCENARIO ORIGINAL OU ADAPTATION
Girl : Lukas Dhont, Angelo Tijssens
MEILLEURE ACTRICE
Tueurs : Lubna Azabal (rôle : Lucie Tesla)
MEILLEUR ACTEUR
Girl : Victor Polster (rôle : Lara)
MEILLEURE ACTRICE DANS UN SECOND ROLE
Nos batailles : Lucie Debay (rôle : Laura)
MEILLEUR ACTEUR DANS UN SECOND ROLE
Girl : Arieh Worthalter (rôle : Mathias)
MEILLEUR ESPOIR FEMININ
Nos batailles : Lena Girard Voss (rôle : Rose)
MEILLEUR ESPOIR MASCULIN
L’échange des princesses : Thomas Mustin (rôle : Duc de Condé)
MEILLEURE IMAGE
Laissez bronzer les cadavres : Manu Dacosse
MEILLEUR SON
Laissez bronzer les cadavres : Yves Bemelmans
MEILLEURS DECORS
Laissez bronzer les cadavres : Alina Santos
MEILLEURS COSTUMES
Bye bye Germany : Nathalie Leborgne
MEILLEURE MUSIQUE ORIGINALE
Au temps où les Arabes dansaient : Simon Fransquet
MEILLEUR MONTAGE
Nos batailles : Julie Brenta
MEILLEUR COURT METRAGE DE FICTION
Icare de Nicolas Boucart, produit par Julie Esparbes et Anthony Rey (Hélicotronc)
MEILLEUR COURT METRAGE D’ANIMATION
La bague au doigt de Gerlando Infuso, produit par Annabella Nezri (Kwassa Films)
MEILLEUR DOCUMENTAIRE
Ni juge ni soumise de Jean Libon et Yves Hinant, produit par Patrick Quinet (Artémis Productions)
Merci aux Magritte du Cinéma pour les photos exclusives de Laure Geerts et de Sébastien Van Malleghem