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Ca paraît logique et pourtant la psychologie positive n’en parle jamais. Les livres de développement personnel et les coachs ont encore de beaux jours devant eux. Un peu de bonheur sera toujours préférable à pas de bonheur du tout. Forcément, tout n’est pas à jeter, et si la méthode fonctionne pour certains, tant mieux. « C’est difficile d’échapper à cette injonction parce que nous sommes humains. Mais c’est déjà un premier pas de réaliser qu’il s’agit d’un business et que cette industrie promeut une vision réductrice, simpliste du bonheur », explique l’auteur d’Happycratie. Même si regarder une vidéo Youtube sur les « 8 habitudes des personnes incroyablement heureuses » paraît moins fatiguant que de s’engager pour une cause commune.

« C’est lié évidemment mais je pense que les gens aujourd’hui sont surtout en quête de sens. Vos passions, ce qui vous fait bouger le matin, c’est ça qui compte », affirme Pascal Minotte. « Il faut s’émanciper des gros clichés, de ce bonheur guimauve qu’on voit sur Instagram où le paradis ressemble à une fille en bikini sur une plage de sable blanc. C’est important de prendre conscience qu’on ne traverse pas l’existence dans un état d’extase permanent. La tristesse, l’échec font partie de la vie et surtout, ils sont nécessaires. » Une piqûre de rappel qui injecte un sentiment de lâcher-prise dans les veines. On s’autorise à zapper le sourire permanent façon Mickey sous Prozac. Et on respire.