Bien servi que par soi-même

Pour Pascal Morand, ce mouvement en France correspond à une évolution, vers une plus grande force de la création, pour donner une légitimité à ces formations. « Avant, on parlait d’écoles de style, mais ça n’existe plus : maintenant, on tire vers les écoles d’art, comme La Cambre ou Saint Martins. En les soutenant, les maisons fabriquent leurs futurs éléments, dans le respect de la dimension académique des écoles. D’autant qu’à Paris spécifiquement, la question du savoir-faire est prépondérante ».

 

©Polimoda-ph.Federica-Fioravanti

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Danilo Venturi, pour Polimoda, résume bien l’enjeu : « pouvez-vous imaginer un professeur de musique qui n’a jamais joué d’un instrument ? En mode, c’est pareil ».

A la Prada Academy (il faudrait dire « les Prada Academies », car elles sont plurielles et complémentaires), on développe aussi une transmission de savoir-faire, où l’objectif principal est la protection et la conservation de la richesse des connaissances et de l’expertise qui caractérisent l’industrie. Du côté de Polimoda, en plus de Gucci (« un dirigeant de la maison peut donner, cours : c’est la réalité quotidienne des étudiants »), une collaboration a également été instaurée avec LVMH, qui finance des cours destinés aux articles en cuir, et le Groupe Richemont intervient dans le Master en Management du Luxe. Pour la formation en développement d’accessoires, Valentino fabrique les sacs et Ferragamo fabrique les chaussures.

 

Prada Academy

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