Fini le gaspillage alimentaire et la surabondance des déchets, les épiceries en vrac sont nombreuses à s’installer chez nous. Josine Hillaert, entrepreneuse, a embrayée le pas avec son magasin bio zéro déchet à Charleroi. L’un de premiers en Wallonie : Vrac’Attitude.

Situé dans la commune de Gerpinnes, Vrac’Attitude propose une nouvelle façon de consommer et de ravir nos papilles. La gérante de ce projet, Josine Hillaert, s’efforce avec joie de proposer des produits en vrac de qualité confectionnés près de chez nous. Rencontre avec cette entrepreneuse engagée.

© Anne-Sophie Conotte Photography – annesophieconotte.be

Comment décririez-vous cette tendance du zéro déchet devenue populaire ?
Josine Hillaert. Je le décris par le fait qu’on revient à des choses simples, un peu plus terre-à-terre. Les gens ont envie de mieux consommer, mais surtout, en plus petites quantités. Par exemple, lorsqu’on va au magasin et qu’on a envie d’une madeleine, on se retrouve avec un paquet entier emballé dans du plastique. Aujourd’hui, les gens en ont marre de tout ça. Ils recherchent de la qualité et de la simplicité. Nous devons éviter le gaspillage alimentaire et le suremballage.

L’aspect biologique, est-il systématiquement associé aux épiceries en vrac ?
Pas forcément. À Gerpinnes, si c’est bio c’est bien, si c’est local, c’est encore mieux. Et si c’est les deux, c’est évidemment la cerise sur le gâteau. Quand nous savons remplacer un produit d’un gros fournisseur par un produit belge, nous le faisons sans hésiter.

Peut-on assimiler le zéro déchet à un mode de vie ?
J’appellerai plutôt ça une philosophie de vie. À partir du moment où on ne se met pas la pression, on peut arriver à remplir cet objectif. Dès cet instant, la philosophie de vie peut devenir un mode de vie. J’ajouterais même une habitude de vie puisqu’on a une réelle réorganisation à la maison mais aussi, une réorganisation de soi-même.

Comment expliquer cet engouement en Belgique ?
Le zéro déchet a toujours existé. Un jour, un monsieur a franchi le pas de la porte et m’a dit : « Madame, c’est comme à mon époque. Je m’amuse comme un fou à faire mes courses ». Je pense que certaines personnes ont gardé ce mode de vie qui est d’aller à l’essentiel. Effacer le superflu. En ouvrant cette épicerie en vrac, je me suis rendu compte que les habitants de cette petite commune étaient déjà dans cette démarche. Je viens donc juste compléter ce mouvement et répondre à une forte demande.

De quel type d’emballage doit-on se munir ?
La politique est d’amener un contenant soit en verre soit en tissu. Évidemment, le mieux est de privilégier un contenant que vous avez déjà chez vous et non d’en acheter un pour l’occasion. On évite à tout prix le plastique même si maintenant, il existe également du plastique recyclable.

Sur votre site internet, vous partagez une astuce par mois. Quelle est la dernière en date ?
Ne pas se mettre la pression ! C’est vraiment la meilleure manière d’entreprendre cette démarche personnelle. Il suffit d’y aller petit à petit. Le changement sur le long terme se fait en douceur.

3 BONS RÉFLEXES

  1. Toujours se munir de contenants. C’est une réelle organisation de départ, un automatisme à adopter dès le début.
  2. Repérer les lieux. À l’aide d’une liste de course, on visualise tout ce qu’on peut acheter en vrac. On note au fur et à mesure ce que l’on souhaite obtenir. Ensuite, on se renseigne sur comment et où obtenir le produit recherché.
  3. Penser autrement. Il faut réfléchir aux quantités dont on a besoin, en rapport aussi au contenant que l’on apporte. Cela peut paraître évident, mais ce ne l’est pas toujours. Il y a des gens qui vont prendre de petits contenants et en arrivant, ils vont être à court. Toujours prendre en cohérence pour pouvoir faire ses courses convenablement.

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