La mode se lave aussi en cycles courts
Pour Laurent Dombrowicz, certaines tendances sont intrinsèquement destinées à ne durer qu’un temps, « comme les baskets XXL ultra brandées. D’autres mouvements, comme les années 80, méritent en revanche de multiples relectures. » Pour illustrer les tendances versatiles, le journaliste cite notamment « l’idée du total look, qui serait à bannir ». Dans l’émission de Cristina Cordula, le mix streetwear / sac de marque est systématiquement présenté comme le comble de la modernité. « Alors que c’est très premier degré. Sur les podiums au contraire, on fait tout matcher, des vêtements au maquillage jusqu’à la coiffure, comme Lady Gaga dont les cheveux étaient assortis à la robe lilas aux Golden Globes.
Le fait est que la « vérité » est relative, et qu’elle n’arrive pas pour tout le monde en même temps. Les cycles de la mode s’accélèrent et se multiplient, et il faut voir la tendance comme un plan de ville : là où il y a plusieurs croisements, des regroupements, on tient une tendance actuelle. Un grand boulevard, c’est comparable à mode « à l’ancienne » comme le new-look de Christian Dior. Et puisqu’on n’a jamais autant eu accès à l’info en temps réel, chacun doit faire son propre tri. » La tendance serait donc tout simplement, à l’éducation.