Les modes se suivent, mais ne se ressemblent pas complètement
Ce qui vaut pour le monde, vaut pour la mode. Sonja Noël constate qu’ « il n’y a plus de saisons. Aujourd’hui, on achète encore des vêtements d’hiver en février, et on est moins excité par les nouveautés de l’été, qui sont pourtant déjà en magasin. » C’est la réaction naturelle des consommateurs face au système de production de la mode qui s’est emballé, avec des cycles internes irrationnels. Alors que les collections se téléscopent entre elles, revenir à des valeurs sûres représente un réflexe plutôt sain. C’est le cycle des souvenirs, réinterprétés aux critères de la mode contemporaine. Ce printemps, Vilebrequin, marque française de maillots de bain haut de gamme, née et imprégnée de l’esprit tropézien des seventies, lance sa première ligne de prêt-à-porter, des jeans masculins.
Roland Herlory, CEO, cherchait une pièce intemporelle pour se raccrocher à l’identité historique de la marque : « le cool et la liberté, toutes les valeurs qu’on symbolise. Nous lançons donc notre première capsule inspirée des années hippies, avec des combinaison de pilote ou de mécano – chacun y projette ce qui lui fait du bien – des pattes d’éléphant, un blouson court en jean, un short. Les tenues qu’emportait mon père quand on voyageait à Saint-Tropez. » Une façon aussi de s’inscrire dans le cycle durable des pièces de qualité, à l’ADN lié à la douceur et à l’humour de vivre. Suivant la même intention, une capsule d’intemporels féminins sortira en 2020.