Il y a 13 ans, Stéphanie Manasseh créait l’Accessible Art Fair, une plateforme pour artistes indépendants qui, durant un week-end, pouvaient présenter leur travail dans des lieux prestigieux. Toujours dans cette idée de simplifier le lien entre l’art le public, la foire a décidé de s’implanter à Maasmechelen Village, dans un espace temporaire de 270 m².
L’Accessible Art Fair à Maasmechelen Village
« Nous allons présenter 13 artistes basés en Belgique. J’adore l’idée de leur donner un lieu d’expression pour rencontrer un public différent. Lier l’art et la mode, c’est très pertinent », explique Stéphanie. Dans cet espace à l’esthétique printanière, au sol rose, murs blancs et papiers peints colorés, des artistes comme Beddru, Fabien Huleux et Christian De Wulf ont bien l’intention de créer la surprise.
« Je peins à l’envers, ce qui donne un effet de peinture sculpturale », explique Beddru qui exposera trois collections. « La première s’appelle Enigma, elle interroge sur l’égalité entre les genres, j’ai envie de focaliser l’attention du public là-dessus. Ce sont les histoires de femmes qui ont changé la société. Ce pop-up donne un éventail de formes d’art très différentes. Celui qui entre pour voir une œuvre sera confronté à des styles d’artistes émergents qu’il ne connaît pas forcément. »
Fabien Huleux, dont le nom d’artiste est Okiko, fait de l’illustration gravée sur des miroirs, montés sur des lightboxes. « Je suis pluridisciplinaire, je crée aussi des luminaires en origami inspirés du Japon. À Maasmechelen Village, je présente une lightbox et des dessins avant gravure, afin de montrer les différentes dimensions de mon travail. Ce sera l’occasion d’avoir un réel contact avec les personnes qui passent au pop-up afin d’échanger, de partager, ce qui est vraiment important pour moi. »
Le style est tout autre chez Christian De Wulf, qui utilise de la mousse de polyuréthane pour ses œuvres organiques et monochromes : « C’est un matériau qui fait ce qu’il veut, tout ce qu’on peut faire, c’est le contenir. Il déborde toujours du tableau, ce qui est une métaphore de la vie, l’idée d’être hors cadre. Le frisson de sortir de sa zone de confort ! J’expose une œuvre bleue, une œuvre blanche et une œuvre rouge. »
À leurs côtés, des conférences, dont celle de Louis Philippe qui a créé The Nanny Art, un compte Instagram qui met en parallèle les looks de l’héroïne d’« Une nounou d’enfer » avec des œuvres d’art contemporain. « Je me suis rendu compte qu’il y a un réel écho entre la mode et l’art contemporain. C’est une façon de montrer que l’art est partout. C’est de ça que je vais parler ! » Une belle façon de résumer ce projet.