ACCOMPAGNANT BOOSTANT
Pour ensuite passer de l’idée sur papier au projet concret, l’incubateur de start-up reste un must. On l’appelle aussi « couveuse d’entreprises » et la métaphore veut tout dire. Ce genre de structure accueille de jeunes entrepreneurs et les soutient… Jusqu’à ce que les oisillons soient prêts à quitter le nid. Chez Creatis, un incubateur dédié aux industries culturelles et créatives, on offre un accompagnement juridique et administratif, on organise des events, des formations en compta, en marketing digital… Il faut être sélectionné et payer 270 euros par mois pour y bosser mais l’ambiance de travail est à la cool et l’énergie communicative. « Passer par un incubateur, ça permet de gagner un temps dingue en acquérant rapidement des compétences et un carnet d’adresses. On est entouré aussi : lorsqu’on a des moments de doute, les autres sont là », raconte Daphna Krygier, la project manager. « J’adore l’effervescence créative qui existe ici », ajoute Laetitia Van Hove qui a lancé Fifty PR, sa propre agence de com’ dans la musique. « En travaillant côte à côte, des inconnus vont s’entraider, répondre à des appels d’offres ensemble… »
Pour ne pas rester chez seul chez soi, d’autres solutions existent. On pense à Transforma par exemple, un endroit unique de 3.000 m2 à Bruxelles qui se définit comme un « terrain de jeu pour l’innovation ». Au programme ? Un espace de coworking, un « fablab » (dédié à la fabrication numérique), un hangar de stockage pour l’e-commerce, un atelier pour réaliser ses prototypes, un service d’accompagnement pour start-up, un studio photo ou encore un studio de podcast. Tout ce qui peut faire rêver un entrepreneur. Une simple visite des lieux donne d’ailleurs envie de créer illico sa boîte. Les formules commencent à 150 euros par mois. Ici aussi des collabs voient le jour naturellement et une communauté forte s’est créée : des cours de yoga et des sessions de permaculture sont organisés dans le jardin, un dîner façon auberge espagnole a lieu tous les jeudis… Niveau déco, les couleurs explosent, les plantes envahissent l’espace et des hamacs trônent dans la salle de réu.
Un esprit un brin hippie dans un lieu où ça bosse dur. « On partait du principe qu’on ne crée pas un concept innovant dans un lieu ordinaire. C’est plus compliqué de stimuler la créativité dans un endroit aseptisé. Mais le défi, c’était de concevoir des pièces qui soient vraiment utilisées. Installer des zones colorées juste pour faire cool, ça ne nous intéressait pas », explique Anis Bedda, le cofondateur de Transforma.