Témoignages

1. MARIE DU CHASTEL / KIKK Festival 

Marie du chastel

Le projet ? Un festival des cultures numériques et créatives qui fait le lien entre arts, sciences et nouvelles technologies. La première édition en 2011 comptait 500 personnes, la dernière en a attiré 25.000.

La réalité d’une start-up ? Comme c’est une petite structure, chaque personne a plus de boulot et plus de responsabilités, mais l’apprentissage et les possibilités d’évolution sont énormes. Lorsqu’il y a un problème, tu dois trouver la solution toi-même et être créatif. C’est très gratifiant.

Les qualités d’un start-upper ? Être polyvalent, puisqu’au début tu fais tout, savoir gérer une équipe et être capable de s’adapter. Face à la réalité du marché, ton business model va changer dix fois. 

Un conseil ? Intégrer des réseaux d’entrepreneurs. Ça permet vraiment de trouver des pistes de financement, des contacts, etc. Tout le monde fait face aux mêmes questionnements et aux mêmes galères donc on s’entraide. 

 

2. LAETITIA VAN HOVE / Fifty PR 

Laetitia Van Hove

Le projet ? Une agence de com’ dans la musique et des FiftyFifty Sessions, un concert gratuit sur invitation pour faire découvrir de nouveaux artistes. On a déjà eu Angèle, Lomepal, Polo & Pan, Caballero & JeanJass… 

Un challenge ? Ma ligne de conduite, c’est de ne collaborer qu’avec des artistes que j’aime. Au début, c’était compliqué : quand tu es une start-up, tu n’as pas d’argent et tu as tendance à vouloir accepter tout ce qu’on te propose. Au final, je suis contente d’avoir tenu. Ça nous a permis de nous différencier et d’avoir une vraie crédibilité. 

Ton quotidien ? Je défends chaque nouveau projet comme si c’était mon bébé. Quand tu es indépen- dante, tu veux du résultat et tu ne lâches rien. Chaque victoire est très concrète, c’est vraiment excitant. 

Une fierté ? Avoir créé de l’emploi pour des gens qui kiffent autant la musique que moi.

Un conseil ? Avant de te lancer, réfléchis exactement à ce que tu veux faire. Il faut avoir une vraie vision de sa start-up et écrire son histoire de A à Z. 

 

3. SOPHIE HOFMAN / LiLiCAST 

Sophie Hofman

Le projet ? Un outil qui permet de transformer facilement sa voix en vidéo attractive pour les réseaux sociaux, en moins de trois minutes. LiLiCAST peut être utilisé par des journalistes qui veulent teaser leurs articles, par des particuliers qui ont un podcast, etc. 

Le déclic ? J’ai lancé LiLiCAST avec mon mari, Arik Azoulay. On s’est dit qu’on avait une super idée et qu’on était encore jeunes, c’était maintenant ou jamais. Ça fait trois ans qu’on y pense, mais la start-up n’existe que depuis un an. On n’a pas tout lâché d’un coup, au début, on y travaillait les soirs et les week-ends.

Une surprise ? Le côté montagnes russes : on enchaîne très rapidement les bonnes et les mauvaises nouvelles. Il faut aussi être patient, tu peux avoir l’impression que ton concept va cartonner du jour au lendemain tellement il est cool. Mais même si l’idée est top, ça peut prendre beaucoup de temps. Et parfois, on arrive simplement trop tôt.

Le débat sur l’entrepreneuriat féminin ? C’est un non-sujet pour moi. N’importe quelle femme peut travailler dans la tech’. Si on n’a pas les compétences, il suffit de s’entourer. J’ai trois enfants et pendant mon congé de maternité, je faisais mes rendez-vous pros avec mon bébé sur les genoux. Les gens trouvaient ça génial. L’avantage du monde des start-up, c’est qu’il n’est pas conventionnel. 

 

4. LUCIE JACQUEMET / Divercities 

Lucie Jacquemet

Le projet ? Une plateforme de découvertes culturelles, une sorte de Netflix indépendant, et une appli pour faire de l’exploration urbaine. On l’emmène en city-trip pour tomber sur des spots culturels alternatifs grâce à des vidéos, des podcasts, des interviews… 

Les qualités d’un start-upper ? Ne pas se laisser marcher dessus, savoir s’entourer et être capable de s’adapter. Quand tu lances une start-up, tu vas rencontrer un problème toutes les deux minutes, mais c’est ça aussi qui est challengeant.

L’intérêt d’avoir un mentor ? C’est toujours bien d’être épaulé par quelqu’un qui vient du milieu. Il peut débloquer en deux secondes un problème qui t’aurait pris six heures et t’aider à nouer des contacts. Ça m’est déjà arrivé d’aller boire une bière et de me retrouver avec un contrat à 7.000 euros. 

Un conseil ? Bien analyser le marché avant de commencer. Est-ce qu’il y a vraiment une demande et quel est le meilleur support pour te lancer ?