Tendance sur Instagram, le mocktail haut de gamme ressemble comme deux gouttes d’eau à un mojito ou un cosmopolitan. ELLE a percé le secret du mocktail parfait durant un workshop dispensé par Marie de The Mocktailclub.
À une certaine époque, refuser une bière dans un bar déclenchait des froncements de sourcils et un « Sûre que tu n’es pas enceinte ? » Mais ça y est, enfin : en 2019, les mocktails s’imposent comme la solution la plus branchée pour un apéro healthy. Un joli verre, des saveurs végétales et des fleurs fraîches pour la touche déco : même les inconditionnels de cocktails ne peuvent y résister. Mais quelle est la différence entre un mocktail sophistiqué et une eau de fruits raffinée ? Et surtout : par où commencer ? L’experte en mocktails Marie Claessens (25 ans) nous explique tout.
Comment est née l’idée de The Mocktailclub ?
À 18 ans, je me suis découvert une intolérance à l’alcool. Dans les cafés et restaurants, mon choix se limitait à des softs hypersucrés ou un verre d’eau insipide. À l’époque, le concept du mocktail était encore peu connu chez nous, mais déjà populaire à Londres. Je me suis mise en quête de recettes inspirantes et je les ai testées avec des infusions. Alors étudiante en marketing digital, j’ai créé un blog sur les boissons sans alcool dans le cadre d’un projet d’études. C’est ainsi qu’est né The Mocktailclub.
Comment ce concept a-t-il évolué ces trois dernières années ?
Il y a trois ans, j’ai lancé The Mocktailclub sous le statut d’étudiante-entrepreneuse. J’habitais encore chez mes parents, le scénario idéal pour créer sa propre entreprise sans prendre trop de risques. J’ai suivi entre-temps une formation en infographie et développé l’identité visuelle de The Mocktailclub. Cette activité secondaire les deux premières années s’est muée en un temps plein il y a un an. Le concept s’est aussi enrichi d’un webshop et d’un bar mobile qui peut être réservé pour des fêtes privées ou des événements d’entreprise. Je propose aussi des livraisons pour l’horeca.
En quoi un mocktail se distingue-t-il par exemple d’une eau de fruits ou d’une limonade maison ?
Le terme « mocktail » est dérivé de l’anglais « to mock » (tricher ou se moquer) et n’a donc aucun lien avec le « M » de Marie, contrairement à ce que mes amis ont d’abord pensé (rires). Je le définis comme un apéritif healthy sans alcool à base d’infusions naturelles de fruits ou d’agrumes frais sans aromatisants, ni colorants ni conservateurs. Aux sucres raffinés présents dans les boissons rafraîchissantes classiques, je préfère des édulcorants de substitution comme le miel ou le sirop d’érable. En plus d’être meilleurs pour la santé, ils offrent aussi un goût plus intense. Les mocktails sont ensuite pasteurisés et embouteillés de manière hermétique, ce qui leur confère une durée de conservation de deux mois. J’ai également développé un cubi de cinq litres pour l’horeca.
Quel est le secret d’un bon mocktail ?
Il est essentiel qu’il ne soit pas trop sucré. J’essaie de trouver une palette de saveurs équilibrées et je teste en permanence de nouveaux goûts et techniques. Les herbes fraîches apportent un goût à part entière. Tout comme on choisit un vin en fonction d’un mets, on peut accorder les arômes d’un mocktail à chaque occasion. Toutes les épices et les herbes fraîches sont intéressantes sur le plan gustatif et rehaussent le niveau du mocktail. Quant à la touche finale, elle participe à l’effet waouh. Les fleurs comestibles comme les pensées, les fleurs de sureau ou les pâquerettes fraîchement cueillies donnent un air festif sans pareil à votre verre. Afin de réduire les déchets, j’utilise des pailles compostables à base d’amidon de maïs.
Découvrez les trois recettes de mocktails de Marie de The Mocktailclub :
Le mocktail au pamplemousse & romarin