Composé en grande partie de photographies inédites et de documents et objets ayant appartenu à Audrey Hepburn, l’exposition, organisé par son fils Sean, se consacre à la femme et non la star.
Sur plus de 800m² agencés comme une galerie de photographies de familles, avec mise en scène de la maison de la star en Suisse par des branches de cerisiers qui fleurissent le passage des visiteurs de l’expo, on découvre des souvenirs, des affiches et accessoires, ainsi que ses œuvres personnelles, dessins de mode et écrits humanitaires.
Née à Bruxelles, Audrey Hepburn aurait eu 90 ans cette année.
On connaît l’image glamour et virevoltante de l’actrice croqueuse de diamants au petit déjeuner chez Tiffany, on sait moins qu’elle a souffert de malnutrition pendant la guerre, que le seul contrôle qu’elle pouvait alors exercer était celui de son corps discipliné pour la danse, qui lui a permis de survivre. Mais le traumatisme et les privations ont laissé des traces, et généré sa vocation d’ambassadrice pour l’Unicef.
Hubert de Givenchy, son meilleur ami pendant 40 ans, racontait ainsi leur première rencontre:
« En 1954, Audrey avait 25 ans, elle préparait le tournage du film Sabrina. Elle voulait que je l’habille pour toutes les scènes du film. Elle m’a invité à dîner. Elle a payé l’addition, ce qui à l’époque, était très inhabituel pour une jeune fille bien élevée. C’est au cours de ce dîner que nous sommes, indéfectiblement, tombés en amitié. »
Le couturier évoquait aussi ses missions pour l’Unicef, pour lesquelles elle prenait beaucoup de risques, et dont on peut suivre les moments forts et les interactions avec les enfants soutenus immortalisés en photos : « elle se déplaçait dans des pays dangereux, elle volait à bord de petits avions parfois bringuebalant. Elle était confrontée à la misère, à la tristesse, à la maladie : je suis certain que ça a joué sur sa santé. Si vous regardez les photos, plus elle accomplissait ce travail miraculeux, plus son visage se creusait ».
Sur deux étages, la femme courageuse et généreuse est révélée derrière la lumière de l’actrice oscarisée, ce qui fait du bien, à l’heure où les influenceurs font référence en matière de notoriété.
Tous les bénéfices seront reversés à EURORDIS-Rare Diseases Europe, ainsi qu’aux hôpitaux Brugmann et Bordet de Bruxelles.
« Intimate Audrey » jusqu’au 25 août à la galerie Vanderborght, à Bruxelles.
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