Parfois, il y a des pépites qui sortent au cinéma. C'est le cas de ces 3 films qu'on vous conseille vivement d'aller voir au cinéma ce mois de juin.
« Long Shot » de Jonathan Levine
C’est l’histoire d’un journaliste hirsute et immature (Seth Rogen forever) qui recroise un jour sa baby-sitter… Sauf qu’elle vient d’annoncer sa candidature à la présidence des états-Unis. Et cette femme, c’est Charlize Theron, plus splendide que jamais. Vous connaissez déjà la suite… Mix « romcom » de « Trop belle pour toi » (Blier) et de « How Do You Know » (James L. Brooks, le mentor d’Apatow, un vrai génie de la comédie), « Long Shot » fait mouche malgré quelques longueurs. On rit, on pleure, c’est drôle et sensible, intelligent et débraillé : un équilibre subtil que seule la comédie « d’auteur » américaine réussit à maintenir, depuis presque toujours. On adore.
En salle le 15 mai.
« Le jeune Ahmed » de Jean-Pierre et Luc Dardenne
À l’heure où vous lirez ses pages, les Dardenne seront peut-être entrés une fois pour toutes dans la légende du cinéma en étant les premiers réalisateurs à s’être vu décerner TROIS FOIS la Palme d’or. On peut toujours rêver, au contraire de ce film qui (comme d’hab’ avec les frères) nous plonge dans une fable tragique mais non dénuée d’espérance, enfin vous voyez le tableau. Cette fois, c’est le récit d’une radicalisation, celle d’Ahmed, 13 ans, « pris entre les idéaux de pureté de son imam et les appels de la vie ». Un portrait au cordeau, hyperréaliste sans être rigoriste, d’une jeunesse qui fout le camp sans qu’on comprenne pourquoi. Et comme toujours avec les Liégeois, il y a un vrai suspense (renoncera-t-il à son djihad de gamin ?) Quelle tension, c’est insoutenable.
En salle le 22 mai.
« The Biggest Little Farm » de John Chester
C’est le genre d’histoire qui redonne foi en l’humanité : un peu comme si tu croisais le cochon « Babe » avec « Demain », le docu feel good et green de Cyril Dion et Mélanie Laurent. Faut dire que le pitch donne envie : un couple de bobos au bord du burn-out décide de tout plaquer et de se lancer à corps perdu dans une vie agricole. Perdu, parce que s’improviser fermier, c’est plus balèze que de sauver le monde dans Fortnite : ça demande du courage, de l’abnégation, et pas mal de folie. Des grands plaisirs d’une existence enfin « utile » aux épreuves que Dame Nature leur balance sans prévenir, Molly et John (qui réalise) voulaient sans doute éveiller les consciences. C’est certes dans l’air du temps, mais l’air et le temps deviennent un peu malsains. Dont acte !
En salles le 12 juin
Lire aussi: Les 6 films écolos qu'il faut voir pour avoir envie de changer le monde