Tokidoki, une nouvelle adresse japonaise pas comme les autres vient de s’installer à Bruxelles.
À première vue, on pense s’être fait avoir. Le visage souriant qui nous accueille chez Tokidoki n’a rien de celui d’une petite grand-mère japonaise telle qu’on se l’imagine. À vrai dire, la seule chose que cet Italien bonhomme partage avec une aïeule de l’archipel nippon, c’est quelques cheveux blancs dans sa barbe. La vitrine de ce nouveau restaurant de la chaussée d’Alsemberg annonçait pourtant depuis plusieurs mois une cuisine japonaise « grandmother-style ». Côté menu, la couleur avait aussi été affichée en amont : un brunch, mais sans croissant ni pancake. À la place, « une série de plats savoureux, à manger en écoutant des vinyles japonais des années 70 ».
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L’inscription « Finalement presque ouvert » a fini par être nettoyée de son joli marketing sauvage et Tokidoki officiellement lancé le 5 juillet. Il ne nous reste plus qu’à se précipiter à cette nouvelle adresse attendue par les habitants du quartier et les followers curieux. Assis à une longue table en bois, sur une chaise au dossier cousu-main, la supercherie n’en est heureusement pas une.
Douze couverts tout au plus, une petite cuisine ouverte et du shizo qui pousse entre les tables et la devanture. Bien plus que ça, en fait, tant les trésors ponctuent ce minuscule espace : les tissus précieux tendus en guise de tableaux, la petite armoire de brics et brocs documentaires japonais, la suspension en bois maison au-dessus du bar, les lourdes baguettes, les sauteuses et chinois qui pendent en cuisine… Et au beau milieu de tout ça, un réalisateur italien au prénom breton, qui parle couramment français, a vécu cinq ans au Japon et est finalement venu s’installer à Bruxelles.
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Pour l’instant, on n’y sert quasiment que le week-end. Un brunch principalement japonais et végétarien (20 €), lors de notre venue dimanche à base d’onigiri grillés aux shitake, d’une salade aux algues wakamé, d’aubergines frites puis laquées au bouillon de gingembre et de bonite, de chou chinois à l’huile de sésame et de tofu soyeux au shizo et poivre de Sichuan. Quelques incursions ailleurs en Asie également, et un café italien (forcément).
La cuisine est simple — il le dit lui-même —, mais les saveurs équilibrées, les petits plats ludiques et l’impression générale celle d’un chef qui partage le meilleur d’une culture qui le passionne. On est rapidement séduit par l’atmosphère conviviale aussi : le thé qui s’échange de table en table, les disques d’anciennes stars japonaises et les explications toujours enthousiastes de Loïc. On se surprend à se caler au fond de sa chaise, sourire à ses voisins et surtout, ne rien regretter des avocado toasts absents. Cette adresse-là a bien le goût du réconfort de chez mamie, qu’importe d’où elle vienne.
Infos pratiques : 128 chaussée d’Alsemberg, 1060 Saint-Gilles. Brunch le samedi et dimanche, menu à 20 €. En attendant l’ouverture pour le lunch à partir de septembre, Loïc propose aussi le jeudi une table d’hôtes thématique (25 € vin compris). Ce 11 juillet, focus sur le tofu. Bientôt, il nous l’a promis, il y partagera ses meilleures recettes à l’aubergine.
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