Pour arriver fraîches et disposées à la rentrée, voici 8 arguments indispensables pour se ficher la paix en cas de canicule !
1 – Bannir les régimes
Il est bien connu que pour être heureuse dans la vie, il faut se traiter comme si on était notre meilleure amie. Or, quand votre BFF vient dîner, est-ce que vous lui servez une assiette de concombres émincés (avec un filet de vinaigre les jours de fête) et un verre d’eau plate ? Non. Et puis c’est quoi, cette obsession de vouloir à tout prix perdre quatre kilos pour rentrer dans son maillot ? Soit il vous va déjà, soit il est trop petit. Vous craignez la comparaison avec les autres naïades ? Si elles vous jaugent, c’est qu’elles rentrent déjà le ventre elles-mêmes. Vous redoutez le regard des hommes ? Aucun mec depuis le commencement de l’humanité n’a jamais été capable d’évaluer objectivement la corpulence réelle d’une femme, même si on lui avait promis son poids en brochettes de mammouth. Ajoutons à cela que selon toutes les études sérieuses du monde, dont une particulièrement réjouissante de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, les régimes sont aussi vains que dangereux, pour la santé dans un premier temps, pour le moral dès qu’on reprend un gramme : dépression, mauvaise estime de soi, mauvais poil.
Un quart des adultes majeurs s’affament régulièrement pour ressembler à des modèles photoshopés ou à des veinards au métabolisme hyperactif, injustice flagrante constatée lors des choucroute-spaghettis-party où votre belle-sœur de 48 kilos s’enfile régulièrement les deux plats toute seule. Avec la faïence. Selon une même étude de l’Anses, aussi réconfortante qu’un paquet de Chocotoff légèrement ramollis au soleil, après un an de jubilation hypocalorique, 80% des individus reprennent tout le poids perdu, avec bénéfices en gras au dessus des hanches, dû à la modification profonde du métabolisme énergétique du corps. Autrement dit, quand le mieux est l’ennemi du bien, on reprend de la sauce archiduc sur son cordon bleu-parmesan.
2 – Fuir le sport (surtout par 30 ou 40°)
Il existe une médecine du sport, mais pas de médecine de la flemme. C’est un indice. On n’a jamais vu personne se claquer un muscle en zappant sur Fashion TV. D’après un rapport de l’IASP (International Association for the Study of Pain, une ONG en relation avec l’OMS), 8 à 15% des lésions aiguës enregistrées aux urgences résulteraient d’un accident sportif. Comme quoi le sport, c’est bon pour la santé des autres. Ajoutons à cela, par temps chaud, les odeurs de sueur – sauf à la piscine, mais là, on sent la javel – et les courbatures. Mais le pire, dans la pratique du sport, on n’ose jamais en parler dans les médias, et nous sommes bien décidées à rompre l’omerta : c’est l’addiction. Décharges d’endorphines, chocs de sérotonines. On commence par se shooter au jogging avant les vacances, on finit par lécher la ligne du terrain de foot par un week-end d’automne sous la pluie. Ainsi, pour éviter le moindre dommage physique et moral, il convient de s’entraîner à prendre une position horizontale, en soulevant précautionneusement un verre de cocktail de pastèque fraîche. Ensuite, prendre un repos bien mérité.
3 – Zapper les UV
Selon une méta-analyse tirée d’études menées par le CIRC dans plusieurs pays, « l’exposition aux UV artificiels avant l’âge de 30 ans augmente de 75% le risque de mélanome ». Un détail, comparé aux désagréments causés par l’assèchement de la peau et les rougeurs. Qui n’a jamais fait une séance de banc pour partir au soleil en se sentant belle comme Cléopâtre, pour ressortir de la cabine solaire avec la tête actuelle de la pharaonne dans son sarcophage, la lumière aveuglante en moins ? Mais pas de panique, à doses homéopathiques, deux-trois fois par an, les UV artificiels font sans doute plus de bien au moral que de mal aux cellules. L’idéal étant de céder à l’appel du teint de lait, un chapeau à larges bords pour protéger le capital jeunesse de sa peau, et de profiter de l’été sur une terrasse ombragée. On sera ainsi bien plus tranquilles pour fumer une cigarette en téléphonant des heures le smartphone collé à l’oreille : on ne plaisante pas avec sa santé !
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4 – Epargner sa pilosité
On obligerait les gens à se faire arracher les poils avec de la cire chaude, on aurait tous les défenseurs des droits de l’homme sur le bulbe. D’abord, ça fait mal, surtout dans la zone où naît la vie, même qu’aucune esthéticienne n’accepte d’épiler sous péridurale. Ensuite, on risque des brûlures quand on joue au petit chimiste avec du sucre et des bandes de tissu à la maison, et de façon générale, on n’échappe pas aux poils incarnés qui peuvent s’épanouir en furoncles et pourquoi pas finir en septicémie. Les grimaces générées par l’épilation risquent de s’imprimer dans le Botox (voir paragraphe suivant), la voix est altérée par les petits cris de surprise, et deux semaines après, on pourra quand même se servir ses jambes pour râper la mozzarella à mettre sur la pizza cuite au feu de bois au chant des criquets. La solution ? Un bon petit coup de Bic.
5 – Botter le Botox en touche
Outre le fait que le nom technique du produit susmentionné est « toxine botulique », (toxine !), on résistera à la tentation d’avoir les pommettes bombées comme des fesses de bébé. D’abord parce que ça se voit quand on éternue sans pouvoir bouger, ensuite parce que tenter de se rajeunir avant d’aller au soleil, c’est comme commander un cola light avec un triple burger. Au lieu de servir de cible à seringues des sourcils aux maxillaires, on se félicite de cette ravissante petite ride du lion qui a un double usage : indiquer qu’on sait lire, et évacuer le surplus de crème solaire vers le nez, qui est toujours plus exposé que le reste du visage. Allez, les joues roses, on prend la ptose.
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6 – Résister aux craquages vestimentaires irréalistes
On aperçoit un rayon de soleil après un hiver de huit mois, et bing ! on perd proportionnellement autant de bon sens que de couches de vêtements. Alors oui, les tendances de l’été sont fluos, pastels, trouées, post-néo-mémé. Mais est-il réellement pertinent de mixer le tout ? Toute de noir vêtue en hiver, avec une fulgurance de folie au moment des fêtes (une écharpe anthracite), nous voilà en pleine crise de guccing, affublée d’un gilet qui semble fait de doubles rideaux sur un mini-short fushia posé sur un pantalon à pli avant, le tout déposé en équilibre sur des sandales compensées en plexi avec des têtards formolés pris dans un talon de dix-huit centimètres.
Et pour celles qui veulent tout de même craquer mais intelligemment, voici nos conseils-clés pour s’habiller sous la canicule.
7 – Laisser ses cheveux en paix
Soleil + vent dans les mèches éclaircies + sel + chlore = n’importe quelle biche ressemble au Cousin Machin de la Famille Adams en moins d’une semaine à la Baule. Comme pour challenger notre chevelure, on choisit la veille des vacances pour se faire une teinture et un brushing. Déjà que le choix de la destination – mer ou montagne, pour finir à la campagne -, et la composition du casting – famille ou amis, lesquels on est prête à perdre après quinze jours de cohabitation devant un barbecue de tofu ? ont été des épreuves à s’arracher les cheveux, est-il réellement indispensable de passer littéralement à l’acte, une brosse en sanglier dans une main, un séchoir réglé sur « lance-rocket » dans l’autre ? Cette année, laissons nos fourches s’épanouir tranquilles, il sera toujours temps de dompter nos boucles affolées à la rentrée.
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8 – Laisser son cerveau au repos
On dirait le Burj Khalifa de Dubai, l’immeuble le plus haut du monde, 828 mètres de béton et d’acier tendus vers le ciel. En fait, c’est la pile des lectures que vous réservez depuis un an pour vos vacances. Et ça pèse le même poids. Au rayon des symptômes du burn-out, donc, nous avons la fatigue physique, émotionnelle et intellectuelle, un sentiment d’impuissance et d’être constamment dépassée, et un conflit dans la gestion de nos différents rôles. Les conséquences directes : culpabilité, insatisfaction chronique et irascibilité. Pour conserver notre bonne santé mentale, il est urgent d’organiser un autodafé avec ces bouquins au milieu, et d’y faire griller des marshmallows. Comme notre cerveau. Intellect en jachère, traits de génies en hiver.
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