Après la France, la Belgique aura désormais droit à ses propres journées du matrimoine (et c’est à Bruxelles que ça se passe).
Matri-quoi ? « Matrimoine », comme patrimoine, mais dans son pendant féminin. Si le patrimoine culturel est l’ensemble des biens qui constituent notre héritage commun, le matrimoine célèbre quant à lui ces trésors d’architecture, d’urbanisme et sociaux que nous ont plus spécifiquement laissé les femmes, souvent oubliées des livres d’histoire.
À Bruxelles, la première édition des « journées du matrimoine » aura lieu les 28 et 29 septembre. À Paris, cela fait déjà quatre ans qu’elles sont organisée. Il était donc temps qu’elles débarquent dans nos ruelles bruxelloises, sous l’impulsion de la plateforme « L’architecture qui dégenre » et l’ASBL « L’îlot », qui soutient les personnes sans-abri. Parce qu’au-delà de « la découverte du matrimoine bruxellois parfois, voire souvent, éclipsé, la question fondamentale de l’accès à la propriété pour les femmes et aux professions liées sera transversalement soulevée », explique-t-on du côté de l’organisation.
Et pour partir à la rencontre de ces femmes, l’événement a prévu des conférences, des balades dégenrées, des rencontres et même une activité maintenue secrète, et ce jusqu’à la toute dernière minute. Celle-ci sera menée par « Noms Peut-Être ! », un collectif qui met un coup de projecteur sur les grandes femmes de l’Histoire, en renommant les rues ou les stations de métro bruxelloises. Une forme de désobéissance civile qui, on le comprend, nécessite la plus grande discrétion aux effrontées du jour.
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Avec probablement moins de frissons, mais tout autant d’intérêt, l’historienne Marianne Puttemans partagera ses anecdotes et révélations sur le matrimoine bruxellois. Qui étaient les bâtisseuses de Bruxelles et comment ont-elles marqué de leur empreinte la capitale ? Marianne Puttemans répondra à ces questions, avec ses plus de 20 ans d’expérience comme passeuse de savoir à la Faculté d’architecture de l’ULB. Intéressé par l’urbanisme et sa dimension féministe, une balade « hors les murs du genre » pourrait donner des idées pour penser une architecture plus égalitaire. Le programme complet de ces deux journées du matrimoine est à découvrir sur la page de l’événement.
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