Ils sont de ceux qui donnent à la pop française douceur juvénile et positivité innocente. The Pirouettes – ou l’alchimie musicale entre Vickie Cherie et Leo Bear Creek – c’est LE binôme français à écouter au moindre coup de mou. Presque un an après leur deuxième album, nous les avons rencontrés avant leur concert au BSF. Entretien.
Il y a déjà quatre ans, le titre “L’escalier” les mettait sur le devant de la scène. Aujourd’hui, c’est sur leur troisième album que les deux acolytes planchent ardemment. Passés maitres dans l’art de la pop ingénue, Vickie et Léo imposent leur univers anti-conformiste, naviguant entre naïveté et poésie, et faisant quelques escales du côté de l’ego trip. S’ils parlent beaucoup d’amour, c’est aussi que la paire a longtemps été en couple, à la ville comme à la scène. Mais no stress, il faut plus qu’une séparation pour décourager les deux complices ! Bienvenue dans la galaxie The Pirouettes, un monde à part qui a pris ses quartiers au Mont des Arts, le temps d’un concert carrément cool !
Ce n’est pas la première fois que vous venez performer en Belgique, il est comment le public belge ?
Vickie : En général, il est hyper chaleureux et festif. On a beaucoup joué à Bruxelles et un peu à Liège, et à chaque fois c’est la teuf quoi. Là, on joue à 17h30 donc je ne garantis pas autant d’ambiance que d’habitude (rires).
Il a commencé comment le duo The Pirouettes ?
Leo : Ça a commencé quand on s’est rencontrés Victoria et moi, au lycée. J’étais super amoureux d’elle et je cherchais un moyen d’attirer son attention. Du coup je me suis dit que je pouvais lui écrire une chanson. Elle était en anglais, je lui ai fait écouter dans les couloirs et elle a apprécié. Je lui ai proposé de la chanter avec moi et c’est comme ça qu’on a commencé à faire de la musique.
Ce n’est pas fatiguant que l’on vous parle sans cesse de votre couple, parfois même avant votre musique ?
Vickie : C’est pas grave, on a construit cette image tout seul. C’est normal, c’est un facteur important aussi, on a envie de savoir quelle est la relation des gens qui font la musique. Mais après, il n’y a pas que ça. On s’est séparés il n’y a pas longtemps mais on continue quand même à bosser ensemble. Finalement, la musique transcende notre relation amoureuse et c’est ça qui est cool. Il n’y aura plus le problème du couple, on sera des potes qui font de la musique.
Et individuellement, la musique ça a toujours été une évidence ?
Leo : Moi ça fait très longtemps que je fais de la musique parce que j’ai commencé avec un groupe qui s’appelle Coming Soon, dans lequel il y avait mon frère et d’autres mecs d’Annecy. Notre premier album est sorti quand j’étais en quatrième. Ça a un peu marché, donc je fais des concerts depuis très longtemps. J’étais déjà dans ce milieu quand j’ai proposé à Victoria de faire de la musique avec moi. Et elle, par contre, elle était complètement novice.
Vickie : Oui, moi je n’avais jamais vraiment fait de musique avant. Du coup quand il me l’a proposé, j’y suis allée par curiosité, parce que j’aime bien essayer de nouvelles choses tout le temps. Mais je ne savais pas du tout ce que ça allait donner. J’ai appris sur le tas, au fil des concerts et du temps.
Qu’est-ce qui vous différencie et, à l’inverse, qu’est-ce qui vous relie toujours ?
Leo : Un truc qui nous relie c’est qu’on est tous les deux bosseurs, on a envie de faire avancer les choses.
Vickie : On a tous les deux des caractères très différents, je pense. Et ça s’équilibre. Je suis de nature assez patiente, et Léo c’est un peu l’inverse. Quand il y en a un qui s’impatiente, l’autre le rassure un petit peu. Et inversement, quand je suis trop flex, il me stresse un peu.
Dans le duo, qui fait quoi ?
Leo : Pendant longtemps, c’est surtout moi qui faisais les instrus et on écrivait les paroles à deux. Là on a commencé à composer pour un troisième album et c’est un peu plus collaboratif. Vickie peut aussi apporter des instrus ou des arrangements, mais à l’inverse on chante de plus en plus séparément.
Vickie : Chacun chante plus ses parties. Après on écrit encore des parties pour l’un et l’autre, on chante encore ensemble, mais il y a plus de digressions personnelles.
Et Vickie, toi tu t’occupes aussi du graphisme ?
Vickie : Oui, moi je fais toutes les pochettes depuis le début, et certains clips. Après on a plein d’amis qui font des photos, des clips, des vidéos,… Donc on bosse avec notre entourage proche pour faire des visuels.
Votre nom de scène « The Pirouettes », il vient d’où ?
Vickie : C’est un mouvement de danse qui revient à faire un tour sur soi-même. Donc le combo: faire de la musique dansante + parler de nous a donné The Pirouettes.
Vous avez commencé la musique en anglais, pourquoi avoir finalement bifurqué vers le français ?
Leo : C’est avec une reprise de France Gall et Michel Berger intitulée “Comment lui dire” qu’on a commencé à chanter en français. Notre entourage nous a dit que ça nous allait bien. On s’est dit qu’on allait essayer et, d’un seul coup, c’est apparu comme une évidence. Je me souviens qu’une après-midi j’ai essayé d’écrire une chanson en français pour la première fois de ma vie et ça a été super vite. J’avais déjà écrit un peu en anglais avant avec Coming Soon et même avec The Pirouettes. Mais le français, c’est mieux ! (rires)
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Et si vous deviez définir votre style de musique ?
Leo : Pop électro chantée en français !
Vickie : C’est bateau mais en même temps c’est ça.
Quant aux gens qui pensent que votre musique est trop ludique, voire niaise. Vous leur répondez quoi ?
Leo : Si tu n’aimes pas, t’écoutes pas ! (rires)
On peut dire que « L’Escalier » est le titre qui a fait décoller votre premier album, et vous dites souvent qu’il s’agit de l’un de vos préférés. Si vous deviez souhaiter le même succès à un titre de Monopolis, ce serait auquel ?
Leo : Peut-être pas à un titre de Monopolis, parce que c’est déjà un peu du passé. Mais j’espère qu’un titre du prochain album aura autant de succès que “L’escalier”.
Vickie : Sinon pour Monopolis, j’aurais aimé qu’un titre comme “Si léger” ait plus de reconnaissance.
Leo : Par contre, le titre de Monopolis “Ça ira ça ira” commence à passer en radio et monte vite en termes de vues. Donc je pense qu’on n’est pas à l’abris d’un succès équivalent.
C’est quoi votre prochain projet ?
Vickie : C’est un troisième album !
Leo : Qui sortira en 2020.
Estelle De Houck (stagiaire)
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