“T’as tes règles ou quoi ?”, “t’étais plus docile avant” ou encore “les femmes ne font pas d’études normalement, c’est le mariage qui les intéresse”. Le sexisme dans le monde du travail est encore (malheureusement) bien trop présent. On vous partage quelques clés pour gérer au mieux les collègues relous.
Une étude réalisée par la RTBF en 2018 démontre que, pour éradiquer le sexisme en Belgique, il y a encore pas mal de travail à faire. De plus, on a tendance à penser que c’est dans la rue que le sexisme prend généralement le plus de place. Or, d’après les résultats de l’enquête, elle arriverait en deuxième position, juste après le harcèlement au travail. Mais qu’en dit la loi ? Celle-ci stipule “que toute personne ayant un comportement ou un geste, en public ou en présence de témoins, visant à considérer une personne comme inférieure ou à la mépriser en raison de son sexe ou encore de la réduire à sa dimension sexuelle, peut être punie.”
Sana Afouaiz, fondatrice de Womenpreneur Initiative, une organisation basée à Bruxelles qui se consacre à promouvoir au maximum la place des femmes dans le secteur de l’entrepreneuriat, le monde de la technologie et de l’innovation, mais également au sein de la société en général, participera au ELLE Active Forum les 15 et 16 novembre prochains à Bruxelles. Au programme : décryptage des idées qui ont façonné la relation entre hommes et femmes dans la sphère professionnelle mais également au sein du foyer comme dans la société.
Comment reconnaître le sexisme au travail ?
Qu’elles soient rudes ou gentillettes, les remarques sexistes peuvent prendre diverses formes, ce qui les rend parfois difficiles à distinguer. Le sexisme se reconnaît majoritairement dans les propos qui diminuent. En effet, si votre collègue ou votre boss vous donne des surnoms qui ont l’air aux premiers abords bienveillants, tels que “ma petite” ou “ma chérie”, il s’agit d’une manière, souvent cachée, de montrer sa prétendue supériorité. Le sexisme peut également être identifiable grâce au ton et aux propos paternalistes. Par exemple, c’est le cas lorsque votre collègue vous explique quelque chose d’une façon très simpliste comme s’il vous prenait pour une enfant un peu idiote. Autre attitude sexiste : le fait de couper systématiquement la parole à une femme. Certains n’ont même pas conscience de ce comportement pourtant très courant au sein des entreprises. Évidemment, les remarques concernant la longueur de votre jupe ou l’étendue de votre décolleté constituent également une attitude à caractère sexiste.
Comment réagir ?
Nombreuses sont celles qui en souffrent au quotidien et qui ne savent pas comment réagir. Pourtant, il est essentiel de ne pas se taire face à ce genre de comportements car le sexisme au travail peut avoir un impact négatif important sur la performance de celles qui le subissent mais aussi sur leur estime de soi.
- Rester calme mais ferme
On le sait, l’énervement entraîne l’énervement. C’est bien connu aussi, se mettre en colère n’est pas toujours une solution. Cependant, il ne faut pas hésiter à expliquer que ce sont des propos blessants et que vous aimeriez que cela ne se produise plus.
- Jouer sur la naïveté
Pourquoi ne pas faire semblant de ne pas avoir compris le commentaire. Faire répéter plusieurs fois les propos déplacés est une bonne manière de faire prendre conscience à l’autre la débilité de ceux-ci.
- Réagir au plus vite
Si vous ne montrez pas directement que ce genre d’attitudes et de propos vous agacent, vos collègues risquent de penser que vous n’êtes pas contre et recommenceront quand bon leur semblera. Faites-leur comprendre que cela ne vous amuse pas, et ce immédiatement.
- Définir le comportement sexiste et citer la loi
Si vous êtes victime de propos mal placés et que vos collègues vous sortent la fameuse phrase “Mais c’était pour rire, t’as pas d’humour ou quoi?”, n’hésitez absolument pas à donner la définition du sexisme et que ce genre de comportements peut être puni par la loi. Rapide et efficace.
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