Angèle retrace son ascension fulgurante dans le clip de « Flou »

Publié le 9 septembre 2019 par Elisabeth Debourse
Angèle retrace son ascension fulgurante dans le clip de « Flou » Le clip de "Flou" est sorti ce dimanche.

Dans sa nouvelle vidéo, Angèle superpose souvenirs d’enfance et instantanés de sa tournée folle, pour une chanson qui donne une autre image de la célébrité.

Il a quelque chose comme huit ans et ouvre les rideaux de la chambre de sa sœur. C’est peut-être l’anniversaire de la petite fille, puisqu’un adulte filme ce réveil touchant, suivi d’un câlin d’enfants. La vidéo a beau avoir été tournée il y a une quinzaine d’années, on y reconnait Roméo Elvis et Angèle, au saut du lit. S’enchainent des images de l'artiste, ici une dent en moins, là un serre-tête à pois en pleine séance de bricolage. On pense immédiatement à la pochette de « Brol », le premier album d’Angèle, désormais disque de diamant, et qui montrait déjà cette petite fille espiègle au sourire troué.

« Flou » est le dernier titre du disque, et pour cause : après le tube féministe « Balance ton quoi », l’histoire de « La loi de Murphy » et l’éloge humoristique de « La thune », Angèle propose une autre narration de son succès fulgurant, qui l’a fait passer en quelques mois de chanteuse d’Instagram à nouvelle icône de la chanson belge et française. « Tout est devenu plus simple, enfin surtout pour entrer dans les soirées », y chante-t-elle, avant d’enchainer : « Tu te sens comme la reine du monde, mais ce n’est qu’une impression. Les gens ne t’aiment pas pour de vrai, tout le monde te trouve géniale, alors que t’as rien fait. Tout est devenu flou — un peu trop fou pour moi ».

Dans le clip, on entrevoit son ancienne babysitter devenue manager, mais surtout pilier, Damso, Roméo bien sûr, et derrière la caméra, toutes ces personnes de l’ombre qui l’accompagnent, souvent avec bienveillance. Car Angèle a la chance d’être bien entourée : de parents qui ont connu le succès, d’un frère qui traverse les mêmes épreuves, d’attachés de presse protecteurs. Un entourage qui la porte, sans aucun doute, mais sans donner l’impression d’attendre autre chose d’elle que la poursuite de sa propre ambition — si elle le souhaite. Parce qu’elle l’avoue, rapidement dans le texte : « J’ai peur de perdre la tête en enfer ».

À travers ces souvenirs d’enfance touchantes montés en parallèle des images de sa dernière tournée, Angèle semble tenter de se persuader qu’au fond, rien n’a tant changé. La célébrité, l’attention, le recul de sa vie privée ne sont que le revers de la médaille du rêve dans lequel elle devient réellement qui elle est. Angèle est toujours une fille, une sœur, une amie, une jeune femme simple. « La suite, on verra ».

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