La mode et la politique ont toujours tissé des liens intimes. Yvane Jacob décrypte 60 vêtements qui ont changé le destin de 60 personnalités subversives (du peignoir de Trump à la culotte de Catherine de Médicis), à moins que ça ne soit le contraire…
Chroniqueuse sur radio Nova et responsable de collection chez & Other Stories, l’auteure est entrée dans la mode par la politique. Diplômée de Scienco Po, elle s’est orientée vers un cursus à l’IFM lorsqu’elle a réalisé que la stratégie de la mode la passionnait plus que les enjeux de pouvoir tout nus.
Yvane a donc développé son mémoire d’études sur le thème des lois somptuaires (qui régissaient la façon de s’habiller sous l’Ancien Régime), et ayant trouvé son fil à délier, sort aujourd’hui « Sapé comme jadis », agencé en chapitres courts et percutants. La plume est légère, le propos approfondi. Journaliste qui se défend d’être historienne, elle effleure le travestissement, revisite la sociologie, les genres, la démocratie et les libertés à travers leurs manifestations textiles. Elle découd la dimension politique et sociologique des vêtements, leur subversion, leur contrevenance nécessaire : ” dans la langue on peut se taire, mais on est obligé de s’habiller”.
“On ne peut pas refuser la mode”
« Je suis devenue féministe en explorant l’histoire du pantalon » : c’est une assertion schématique, mais qui illustre son propos bien accroché à la ceinture. « Tout au long de l’Histoire, les vêtements ont été utilisés comme objets d’entraves envers les femmes ».
« Pourquoi Rosa Parks était toujours hyper bien sapée », « Pourquoi Saint Louis a arrêté de porter des couleurs vives », ou comment Louis XIV avait compris avant Louboutin le pouvoir des talons rouges, l’Histoire passe par le regard, et « Sapé comme jadis » nous offre 60 petites biographies intimes de personnalités et de leurs vêtements seuls face à leur miroir, juste avant leur entrée dans la lumière.
Sapé comme Jadis, chez Robert Laffont.
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