Retour vers le futur de la mode : les 4 fashion weeks majeures viennent de dérouler leurs tendances sur les catwalks de New York, Londres, Milan et Paris. On observe, on analyse, et on retient.
La mode éco-activiste
De la Fédération de la Haute Couture et de la Mode à Marine Serre, jusqu’à Christian Dior :
Après quelques saisons de féminisme cousu de fil blanc façon #MeTooJeCréeMilitant, voici le double effet Greta #JeVeuxQueVousAgissiez.
On sait que niveau empreinte écologique, l’industrie du textile a le pied lourd. En amont de la fashion week parisienne – la plus longue et la plus conséquente des semaines de la mode – la Fédération française a pris de nouvelles mesures concrètes cette saison, pour donner l’exemple :
- Puisque la fashion week occasionne des milliers de déplacements supplémentaires dans une ville déjà congestionnée, des moyens de transport alternatifs ont été mis à disposition des journalistes et photographes : un service de navettes électriques, des scooters et des trottinettes
- Dès janvier 2020, une nouvelle flotte de DS7 à zéro émissions de carbone sera affrétée pour ceux qui ne sont pas très « bus et patinettes »
- Consommation de papier déjà réduite de 80% en 2019, et recyclage de tous les déchets occasionnés par l’accueil et les scénographie de la Paris Fashion Week® au Palais de Tokyo
- Consommations et collations proposées par des partenaires engagés dans la consommation durable : café en grain, éco-tableware, fournisseurs alternatifs de boissons…
- Passage de la Paris Fashion Week® en 2020 au sans plastique à usage unique
- Lancement d’une communication responsable et sensibilisation de l’ensemble des parties prenantes aux enjeux du développement durable.
Ça, c’est pour l’organisation, l’encadrement et la logistique (et c’est déjà énorme).
Décryptage des défilés qu’il ne fallait pas manquer à Paris
Marine Serre : Marée Noire
Du point de vue des défilés proprement dits – car une fashion week, ça n’est pas que ça – Paris s’est ouvert avec le show de Marine Serre, en plein air, sous un crachin léger qui contribuait au propos de la créatrice sur orbite, de toute façon au-dessus des nuages.
Après sa dernière collection d’inspiration survivaliste dans la narration, la Française diplômée de La Cambre a interprété l’été prochain en pièces solaires de broderies blanches au crochet, et en contraste, en uniformes en moiré, pantalons et robes moulés en cuir, imperméables gras, looks satinés noirs.
© Etienne Tordoir / Catwalk Pictures
Il est question d’eau et de pétrole, de radicalité, le jour, la nuit, et bien sûr, au-dessus de toutes ces considérations, la lune emblématique de Marine Serre, imprimée notamment sur ses académiques qui sont en train devenir des classiques de niche.
Installant son identité singulière, la créatrice déploie le spectre de ses univers, ajoute du romantisme radical à ses lignes, et s’inscrit dans les messages sociétaux incontournables de l’époque : un climat ambitieux.
Dior : #PlantingForTheFuture
Une autre façon pour les figures emblématiques de la mode d’attirer l’attention du public sur la nécessité de s’impliquer dans la préservation de l’environnement, est de valoriser les vertus d’une retraire naturaliste.
Le défilé de la Maison Dior a donc été présenté dans une forêt recréée en intérieur, 170 arbres installés-là avec leurs racines, qui ont ensuite été replantés en Région Parisienne. La scénographie de ce défilé a été élaborée en collaboration avec l’atelier Coloco, engagé dans l’art collectif de cultiver des jardins, comme moteurs d’inclusion urbaine. L’association La Réserve des Arts, a de son côté récupéré tout le matériel de la scénographie, pour le réutiliser : 2200m² de planches de bois et 4500m² de tissus. Toute l’électricité était fournie par des générateurs alimentés à l’huile de canola.
Consciente des responsabilités et de la visibilité qu’implique son rôle de Directrice Artistique, Maria Grazia Chiuri a imaginé un « jardin inclusif », qui inspire l’esthétique et les consciences.
La collection quant à elle s’inscrit dans une narration bucolique, avec broderies florales et adjonction de raphia délicat, pour composer un tableau vivant d’inspirations botaniques.
Cette semaine de fashion week aura aussi été celle de l’ouverture sur les Champs Elysées d’une boutique éphémère – mais sans doute destinée à durer – de la Maison Dior, espace entièrement rénové avec ses corners pour la décoration de maison, et les différentes lignes de l’univers Dior.
Cette fois, le défilé était celui de personnalités médiatiques, à l’instar de Natalia Dyer et Charlie Heaton (Stranger Things).
Les Nations Unies de Balenciaga
A peine un an après le premier défilé-événement de VETEMENTS, le chef de file de ce collectif de jeunes créateurs subversifs – étoile montante en devenir – Demna Gvasalia, était nommé directeur artistique de Balenciaga. Quelques jours avant le show PE2020, il a quitté VETEMENTS, pour se consacrer entièrement à la maison fondée par Cristóbal Balenciaga en 1917, désormais l’une des marques française phare du groupe Kering.
Peut-être plus encore que les saisons précédentes, cette collection était au centre de toutes les attentions. Dans un décor évoquant un hémicycle, monochromement décoré du plus intense bleu européen, en plein psychodrame du Brexit et alors que les mouvements de populations déplacées restent un enjeu politique sensible, Demna a réconcilié différents langages sociologiques.
L’axe « uniformes de gardiens », hérité des années VETEMENTS, a ouvert le défilé, suivi de déclinaisons Couture affûtées d’une modernité épaulée-jetée, gracile et assertive.
En point d’orgue, une série de robes à crinolines moulées comme des sculptures, signaient la compréhension d’une époque qui détourne royalement les codes, pour inventer sa propre aristocratie de la mode.
© Etienne Tordoir / Catwalk Pictures
Dries Van Noten x Christian Lacroix : l’éblouissement
C’est le défilé qui a surpris, et fédéré tout le monde : une collection cocréée par deux géants de la mode, aux codes finalement très complémentaires.
Leurs langages de mode, parfois fleuris, souvent colorés, inspirant des tableaux aux profondes nuances composant des reliefs éloquents, se sont rencontrés en harmonie. Si pour Christian Lacroix, cette expérience restera vraisemblablement une œuvre de tissu ponctuelle – il est retourné dans la foulée à sa passion théâtrale – les pièces imaginées par ce duo inespéré marquent un événement durable pour la création contemporaine, et envoient un message qui fait du bien : alors que des dizaines de nouvelles marques émergent chaque saison, proposant parfois du pas-grand-chose stylisé pour claquer à-la-n’importe-quoi, les vrais créateurs nous remettent encore de précieuses pendules à l’heure.
© Etienne Tordoir / Catwalk Pictures
Louis Vuitton : le défilé performance
Le repos médical du directeur artistique Virgil Abloh n’a pas empêché le studio de création de sublimer ses impulsions pour la prochaine saison : inspiration Belle Époque et hommage à la Parisienne, Vuitton joue sur la gamme de l’androgynie dandy.
Si le tempo de la mode s’accélère, la maison relie deux siècles, noue ses racines, et s’inscrit dans l’événement numérique avec des images surréalistes signées de l’artiste Sophie, dans une version réinterprétée de « It’s Okay To Cry », initialement présentée en 2017, avec la participation de Woodkid.
Ici encore, l’attention a été portée à impacter le moins possible l’environnement à l’occasion de cet événement : l’ensemble du bois utilisé pour les décors du défilé était issu de forêts gérées durablement en France, après quoi, l’intégralité des planches ont été réemployées dans le cadre d’un partenariat avec ArtStock, dont la mission est de recycler et valoriser les éléments issus de la production artistique afin de préserver nos ressources.
Pour le malletier comme pour chacun de nous, le futur aussi, c’est un voyage.
Chanel : l’élégance sur un toit brûlant
L’été prochain sera une saison « mademoiselle » chez Chanel. Une collection célébrant la jeunesse et la liberté, présentée dans un décor de toits de Paris, pour prendre le hauteur et voir la mode avec l’élégance du recul. Les tendances passent, les icônes restent.
« Les toits de Paris m’évoquent l’atmosphère de la Nouvelle Vague. Je voyais des silhouettes marchant sur les toits. J’ai pensé à Kristen Stewart jouant Jean Seberg et à toutes les actrices que Gabrielle Chanel habillait à l’époque » souligne Virginie Viard, Directrice Artistique des collections mode.
Avec une légèreté qui donnait envie de fredonner « chim-chimney » aussi, les jupes aériennes dansaient au-dessus des sandales à brides bijoux ou ornées de strass. Cette collection sera celle de la fluidité, du jour qui rejoint le soir, l’inspiration dans les changements de saisons. Avec des réinterprétations de tailleurs tweed revus en robes transversales, pantalons corsaires et blousons en jean à volants, Chanel s’inscrit dans une génération qui mixe les époques, et regarde vers les étoiles.
Si le défilé a été momentanément perturbé par l’intervention de l’humoriste « Marie s’infiltre », qui a profité de l’immense attention portée à la maison française pour tenter de croquer sa part de notoriété, on retiendra que dans l’imaginaire collectif lorsque l’on veut viser haut, Chanel reste l’étage ultime du point de mire.
Lutz Huelle : les essentiels réinventés
Le créateur allemand particulièrement parisien compose chaque saison un vestiaire innovant et complémentaire de pièces inscrites dans l’air du temps, futur et présent.
Des vêtements conçus pour porter nos journées, avec une signature décalée absolument intégrée à la modernité. Des adjonctions de tulle et des épaules soulignées, des classiques revus et corrigés, Lutz mixe les influences, transcende les tendances, exalte l’époque sans oublier que ses collections devront nous raconter, et finir par se fondre à nos personnalités.
Il crée des rencontres de styles qui décrivent les subtilités fluides d’un monde qui n’a plus envie de se marcher sur l’ourlet. Sa maison est taillée de bon sens, ses ensembles témoignent d’une authentique bienveillance. Passion du trompe l’œil pour dire la vérité, cette nouvelle collection spirituelle et habillée marie le brocard et les carreaux, les fleurs brodées et les chemises dévoyées.
© Etienne Tordoir / Catwalk Pictures
Lutz Huelle aime les femmes et en toute cohérence, leur offre les mots de tissu pour exprimer leurs différences.
Manish Arora : les créatures fantastiques
Le créateur indien délie le fil de ses expériences fashionsmagoriques en pièces surbrodées et chamarrées.
C’est son parti pris, son identité singulière dans un contexte de mode qui n’en peut plus de prétendre au minimalisme tout en rajoutant autant que possible pour se distinguer. Lors de la fashion week, au lieu d’un défilé « classique » – si tant est qu’il en ait jamais monté – Manish a confié le direction artistique d’un happening Camp dans la veine queer à Laurent Dombrowicz, styliste, journaliste et directeur créatif à l’acception radicale et gothico-sexy de la mode.
Dans le Salon des Miroirs, des figures des nuits transformistes, rassemblées sous la bannière « We are Family » (Miss Fame et les icônes de Madame Arthur entre autres avant-gardes plastiques de la féminité) ont présentées la collection scénographiée en cabinet de toutes nos curiosités.
Les Belges qui ont emballé Paris
Cédric Charlier, le glamour road trip
L’épure du Nord réchauffée aux inspirations solaires, après avoir puisé ses influences saisonnières dans la ferveur narrative du Sud de l’Italie : Cédric Charlier nous emmène dans les rêveries kerouacinennes d’une traversée de l’Arizona et de l’Utah, avec les nuances rougeoyantes de leurs couchers de soleil saturés, les lignes des montagnes et le contraste du ciel ouvert sur le futur.
Perspectives et lignes douces, jean et satin, le créateur évoque une liberté de séduction dans une rigueur transversale des coupes. Il délie la fluidité dans un dessin impeccable, une esthétique contemporaine dans les motifs.
Couleurs naturalistes – terre et azur, broderies néo-romantiques et accessoires développés chaque saison en accord avec une intention de complémentarité plus que d’accumulation, Cédric Charlier compose sa cohérence sensée dans un vestiaire pointu et sensuel, aisé à transposer de son rêve à nos réalités.
Y/Project, l’anti-rythme des tendances
La bande son du défilé, une valse straussienne qui aurait déraillé, donnait le ton de la collection : transcendant l’Histoire et les saisons, la mode revendique ici sa versatile posture d’originalité. La tradition picturale des Maîtres Flamands, trompes-l’oeil, perspectives et vrais-semblants s’applique aux collections signées depuis six ans par le Brugeois, dont l’identité singulière impacte la rétine de la mode ostentatoire internationale.
Car les références sont internationales, traversent les époques, de la Renaissance à la Belle époque en regardant vers demain. Robes excessives, langage excentrique, détournements post-baroques, on adopte ces pièces pour se distinguer et installer un récit décalé de soi, pile dans le bon ton.
Olivier Theyskens, l’impérieuse séduction
Une collection de prêt-à-porter mais Haute Couture, avec son élégance aigue et ses lignes destinées au désir. Le printemps d’Olivier Theyskens sera « lingerie » mais corseté, fluide et structuré.
Il y a une autorité folle dans ces pièces, une dimension spectaculaire qui les destine à l’exceptionnel, même si on ne l’avait pas prémédité. Une allure en cuir, en structure et en dentelles, pour impacter l’imaginaire de qui adopte ces silhouettes affûtées d’amazones du quotidien, puisque pour être des armures théâtrales contre le commun, ces vêtements n’en sont pas moins des éléments de langage conquérants.
© Etienne Tordoir / Catwalk Pictures
Ann Demeulemeester, rock’mantique
Pour la Maison Ann Demeulemeester, le créateur français Sébastien Meunier revient à un langage plus radicalement rock, et évoque cette saison l’élégance lumineuse du noir, l’envoûtement des contrastes entre les coupes sharp et la peau, l’émotion poignante d’une sensualité gothico-futuriste.
Les codes essentiels de la griffe anversoise subsistent et évoluent vers un parti-pris ultra-sexy, qui ne laisse aucune place à une éventuelle fragilité mélancolique : la cuisse affirmée et la poitrine bandée, les belles ne sont pas belliqueuses, simplement victorieuses.
© Etienne Tordoir / Catwalk Pictures
Nina Ricci sur sa lancée de Couture du futur
Depuis leur nomination à la direction artistique de la Maison Nina Ricci, le duo Lisi Herrebrugh et Rushemy Botter (diplômé de l’Académie d’Anvers) insuffle au classique parisien une modernité nécessaire, un twist qui interpelle l’époque. Avec des coupes homme à l’héritage revisité et des accessoires-statements, les Néerlandais ont transformé leur essai progressiste.
Flou structuré, color block, jeux de transparences avec effets plumetis, imprimés floraux et reptiliens, le luxe réside, la surprise pousse le style.
Christian Wijnants, l’exotisme à la belge
Christian Wijnants explore le thème de l’évasion, sous le tracé de sa sophistication singulière et l’exploration de motifs à l’intensité fauve. Les impulsions chromatiques du peintre afro-américain Henry Taylor inspirent une palette forte, les graphismes dessinent la silhouette comme un carnet de voyages.
Cette collection possède son propre rythme, sa musique énergisante. Les pièces offrent de l’amplitude au mouvement, les motifs pixelisés nous invitent à un pointillisme esthétique, les accessoires à une expression sociologique.
L’été prochain, il sera question de rencontres heureuses d’impulsion cosmopolites, traduites en pièces colorées aux émotions subtiles et nuancées.
Et le front row ?
Chaque fashion week déroule son propre tapis rouge de personnalités médiatiques incarnant une part de la sociologie ambiante. Cette saison, on aura croisé Cardi B à chaque croisement de catwalks, spectaculaires chacun à sa façon, de la démonstration à l’observation.
Ailleurs ? New York, Londres et Milan : le bilan.
Fashion week de New York
Tom Ford a pris la succession de Diane Von Furstenberg à la tête du Conseil américain de la mode, après de dix ans de règne de la créatrice belge sur l’équivalent, en quelque sorte, de la Fédération française.
Première conséquence d’une nouvelle mouture de la Fashion Week new yorkaise : le calendrier passe désormais de huit à six jours. Ce qui n’a pas changé en revanche, c’est le goût des designers américains pour la théâtralité de leurs collections, même si souvent, le show est plus marquant que les pièces elles-mêmes, généralement plus commerciales qu’orientées vers la recherche et l’avant-garde.
Très attendu comme chaque saison, le show Ralph Lauren a présenté une ligne de smokings féminins en « see now buy now » au « Ralph’s Club », l’ancienne Bank of New York transformée en club éphémère tout en Art Déco et performance de jazz band.
Tommy Hilfiger de son côté a organisé une « soirée spectacle » à l’Apollo théâtre de Harlem, pour dévoiler sa deuxième collection avec Zendaya : chorégraphies et concerts, défilé de voitures anciennes, la maison a tout misé sur la scénographie.
Mode et politique
Aux Etats-Unis notamment, la politique est toujours cousue en filigranes des collections, expressions palpables de l’état de santé d’une sociologie (et de la température de la démocratie).
Les saisons, passées, maisons et créateurs avaient souvent profité de l’attention portée aux collections pour afficher leur opinion vis-à-vis du sexisme, du racisme, du gouvernement, et/ou des migrants. Cette saison, les partis pris étaient globalement tournés vers à la problématique des droits des immigrés et de l’individualité. Emblématique : le show engagé de Pyer Moss, hommage à la culture afro-américaine.
Avec humour et à-propos, sachant que Donald Trump a été organisateur et propriétaire de la société Miss Univers de 1996 à 2014, Prabal Gurung a quant à lui accessoirisé des mannequins d’écharpes interpellant « Who gets to be American » / « Qui a le droit d’être Américain ? »
Fashion week de Londres
Puisque les fashion weeks, à priori d’abord destinées aux acheteurs et à la presse, sollicitent de plus en plus l’attention du grand public et des réseaux sociaux, le British Fashion Council a organisé pendant deux jours une « fashion week petite sœur », réservée aux non-professionnels de la mode, et payante : 275€ un front row, 150€ plus loin du podium. Un non-sens si l’on se réfère à la destination première de ce type d’événements, mais une source de revenus supplémentaire, pour le coup, ça colle bien à l’industrie.
Pour ce forfait, les « invités » qui n’en étaient pas, ont pu assister à des défilés « résumés », accessibles, plutôt commerciaux, que progressistes ou radicaux. Alexa Chung et House of Holland, notamment. Ils ont également pu accéder à une conférence sur les enjeux du secteur, et visiter un show-room de jeunes designers. Avec la possibilité, on s’en doute, de passer commande en avant-première dans la foulée. There is no business like fashion business.
Fashion week de Milan
Un engagement d’actualité aussi, mais orientée « climat » : cette fashion week-là était placée sous le signe du développement durable, un peu comme le serait quelques jours plus tard celle de Paris.
Jean-Charles de Castelbajac pour Benetton a présenté entre autres un trench en papier recyclé, durable dans sa conception comme dans son usage : il est prévu pour tenir des mois (en espérant qu’il ne pleuve pas trop, cependant). Le créateur français a également décliné l’identité coloré de la marque en y appliquant son acception second degré, avec des impulsion estivales de vacances, Saint-Tropez et carte postale.
Autre statement, la troisième édition des Green Carpet Fashion Awards, prix attribués à des initiatives de mode durable. Deux semaines après la signature du Fashion Pact, Gucci, Maison leader de Kering, annonçait avoir atteint la neutralité carbone sur sa chaîne d’approvisionnement.
Les saisons passent, la mode apprend. Et déjà, encore, donne le ton de demain.
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