Envie de vous lancer dans l’entrepreneuriat? On vous explique comment trouver l’idée, le budget, l’aide financière et les contacts pour faire de votre projet un succès !
Pour répondre aux questions qui surviennent avant de lancer son projet, on en a posés quelques-unes à Camille Coppens, la créatrice de la marque de joaillerie Dazibao et spécialiste de la start-up tendance. Grâce à son background en relations publiques, management international et sa spécialisation en entrepreneuriat, cette business-alpiniste de 26 ans nous livre les clés de la réussite !
Comment savoir si l’on est fait.e pour l’entrepreneuriat ?
Il n’existe pas de profil type dans le monde du business. Tout le monde peut se lancer dans l’entrepreneuriat. Ce qu’il faut, c’est la volonté de réussir sur cette voie. Une fois qu’on est motivé.e, tout le reste coule de source. Et s’il n’y a pas de personne faite ou non pour l’entrepreneuriat, je pense qu’il existe tout de même des qualités requises pour s’épanouir dans ce milieu comme: la passion, la détermination, l’autocritique et la force de rebondir. Les personnes persévérantes, qui arrivent à reconnaître leurs faiblesses et qui on la capacité de se faire aider dans les domaines où ils sont les moins bons, s’en sortiront toujours !
Quelles sont les bonnes questions à se poser avant de lancer son business ?
Qu’est-ce qui me passionne? Ai-je envie de travailler à mon propre compte? Suis-je capable de prendre mes propres décisions et d’en assumer les conséquences? Puis-je m’épanouir en me fixant mes propres objectifs et en les atteignant? Suis-je capable de prendre la majorité des décisions et des responsabilités? Ai-je la capacité de rebondir quand ça ne va pas? Cette dernière question est primordiale, car le monde de l’entrepreneuriat est merveilleux notamment parce qu’il est imprévisible. Il y a des jours où tout est rose, mais il y en a d’autres où c’est la catastrophe. Dans ces cas-là, il ne faut surtout pas se sentir anéanti.e. Il faut pouvoir utiliser cet obstacle comme une opportunité. Par exemple, si on reçoit une plainte d’un client, il faut la visualiser non pas comme un échec, mais plutôt comme la possibilité d’améliorer son système.
Quand faut-il se lancer dans l’entrepreneuriat ?
Il n’y a pas de bon moment pour se lancer, mais je conseille toujours aux gens de le faire dès que l’envie survient. Le mieux, c’est de foncer dans l’aventure après ses études sinon on peut vite tomber dans le schéma: CDI – voiture de société – DKV – etc. Et c’est difficile de se sortir de ce confort et de cette stabilité pour repartir à zéro sans salaire au bout du mois. Si on ne sen sent pas assez expérimenté.e, on peut aussi faire quelques stages ou missions dans des start-ups, mais il vaut mieux éviter les grosses boites.
Par où commencer pour se lancer ?
Tout dépend des capacités et de l’avancement de chacun. En général, il y a deux types de profils:
- les personnes qui ont déjà une idée bien précise de leur projet et de la manière de le réaliser ou les personnes qui veulent absolument se lancer dans l’entrepreneuriat pour d’autres raisons mais qui ne savent pas encore quoi. Dans ce cas, il y a de nombreuses plateformes qui permettent de matcher ces deux types de profils et de les faire se rencontrer autour d’un projet commun comme l’application Shapr. Mais il y a aussi pas mal de séances de networking qui circulent sur Facebook ou des événements sur Linkedin. Donc ça c’est bien pour les gens qui ont envie ou besoin de rencontrer des partenaires.
- Et les personnes qui veulent vraiment devenir entrepreneurs mais qui ne savent absolument pas comment faire. Dans ce cas, il faut se tourner vers les organismes d’aide comme boostyourproject.be, coopcity.be, le Réseau Entreprendre Bruxelles ou les incubateurs de start-ups. Dans ces structures, les gens qui n’ont pas fait d’école de business et qui n’ont aucune notion de marketing pourront être gratuitement coachés par tout un réseau d’indépendants, mais aussi par des mentors, des experts et des conseillers. Ces derniers vont suivre le processus du début à la fin et mettre des marqueurs nécessaires dans l’aventure de l’indépendant comme la création d’un business model, la mise en place de stratégies adéquates et l’accompagnement du projet et la personne qui est derrière.
Comment trouver l’argent nécessaire ?
Evidemment, quand on a moins de 30 ans, on a rarement les fonds nécessaires pour réaliser et mettre concrètement en place l’idée qu’on a en tête. Mais heureusement, on peut créer son entreprise avec zéro euro notamment grâce aux réseaux d’aide aux entrepreneurs. Ces derniers mettent en contact les jeunes indépendant.es avec des banques prêtes à les aider. Certaines offrent des taux préférentiels ou des prêts d’honneur parce qu’elles savent que ces personnes sont entourées, encadrées et coachées dans leur projet. Grâce au networking, il est également possible de trouver des business Angels qui vont financer une partie du projet car ils y croient vraiment.
Comment être sûre que son idée est bonne ?
Il n’y a pas de mauvaises idées, il n’y a que des idées qui doivent être affinées, réorientées ou transformées. Et ça, on peut facilement le faire grâces aux réseaux d’entrepreneuriat, aux incubateurs de start-ups et même à l’aide de son entourage. Ce qu’il ne faut pas faire en revanche, c’est se dire: “J’ai une super idée, mais je ne vais pas en parler autour de moi sinon on va me la piquer.” C’est faux et ça ferme un nombre incalculable de portes. Discuter avec les gens à propose de son idée permet d’avoir du feed-back, d’augmenter son networking et de faire grandir son projet.
Quelles sont les erreurs à éviter ?
- Faire un seul plan financier: il vaut toujours mieux élaborer trois plans financiers : un optimiste, un pessimiste et un plus réaliste. Cela permet de rentrer dans ses chiffres peu importe la phase que l’on travers avec son entreprise. En plus d’être paré à toutes les éventualités, ces plans financiers aideront également l’indépendant à ne pas paniquer.
- Négliger ses concurrents: on a souvent tendance à penser que notre idée est unique ou du moins la meilleure. Mais en faisant des recherches pointues et approfondies, on se rend vite compte que notre projet a parfois des centaines de rivaux. Il faut donc s’informer, étudier leur modèle et parfois se calquer sur un certain système pour compétitif et le plus optimal possible. Etudier le marché méticuleusement, c’est la clé !
- Attendre l’illumination: dans l’imaginaire collectif, on a souvent cette vision de la personne qui a tout d’un coup une ampoule qui s’allume au-dessus de sa tête et une idée de génie qui en découle. Dans les faits, les meilleures idées sont souvent les plus simples et celles qui répondent à un besoin. Par exemple, le business plan de Ryanair, c’était de rendre les voyages en avion à l’étranger accessibles à tous. Pour se faire, ils ont créé des aéroports et ont fait atterrir leurs avions dans des villes excentrées afin de réduire leurs coûts et donc ceux de leurs clients. Aujourd’hui, c’est un empire du low cost.
Quels conseils aurais-tu aimé recevoir avant de te lancer toi-même ?
J’aurais aimé qu’on me rappelle que tout ce que l’on prépare pendant des mois voire des années avant de se lancer, ce n’est que de la théorie. On peut avoir le plus beau business plan imaginable, il ne sera jamais conforme à la réalité. En vrai, rien ne se passe exactement comme on l’avait prévu sur papier. Il y a et aura toujours des changements de dernière minute à faire. Il faut apprendre à être flexible et ne pas avoir peur des adaptations.
Ensuite, j’aurais aimé qu’on me dise que chaque problème peut devenir une opportunité. Une plainte, ce n’est jamais entièrement négatif, c’est une manière de s’améliorer. “L’école de l’échec”, tant qu’on rebondit, est la meilleure des institutions !
Quels sont les avantages du métier d’indépendant ?
- La flexibilité: on dit bye bye à la bureaucratie et aux horaires bien définis pour la possibilité d’organiser son emploi du temps comme on l’entend en fonction des personnes avec qui on travaille. Avoir un sentiment de liberté, ça n’a pas de prix.
- La satisfaction personnelle: atteindre un objectif qu’on s’est soi-même fixé est bien plus satisfaisant qu’atteindre un but fixé par un employeur.
- Faire partie d’un réseau: on a souvent l’impression qu’être indépendant rime avec être seul. C’est faux, au contraire, on est souvent très bien entouré. Grâce à ce statut, on augmente considérablement son réseau, on fait des rencontres hyper enrichissantes et on se fait un carnet d’adresses bien plus intéressant que si l’on mangeait tous les midis avec les mêmes employés.
Un dernier coup de boost?
Lancez-vous, n’attendez pas d’avoir deux enfants à charge, un crédit immobilier et une voiture de société. Mettez votre cerveau sur off et foncez. N’ayez pas peur d’échouer, lâchez prise par rapport à cette pression parce que même si vous ne réussissez pas tout de suite, vous aurez au moins appris et essayé. L’expérience que vous aurez accumulée sera bien plus importante que quelques années dans la même boîte à faire tous les jours la même chose ! Donc let’s go !
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