Plus que jamais, le Mois du Doc est l’occasion de découvrir des documentaires de femmes belges sur des thématiques fortes, courageuses et nécessaires. Retrouvez notre sélection de films à voir entre le 1er et le 30 novembre.

Sans pour autant renier les soirées Netflix et cette énième visionnage de l’intégrale de Friends, il n’y a pas à dire, on n’en apprend jamais autant que devant un bon documentaire. Le format est aimantant, parce qu’il nous propose ce qui nous fait défaut : prendre le temps. Celui de s’immerger dans un sujet pour en comprendre toutes les facettes, l’humain en prime. Alors, on chérit les festivals de documentaires, l’occasion parfaite de se refaire une culture et de rencontrer ceux qui font ces films du réel, tout en se calant dans un siège moelleux.

Pour la seconde année, c’est ce que propose « Le Mois du Doc », une programmation qui se déroule du 1er au 30 novembre à Bruxelles et en Wallonie, avec quelque 187 projections dans des lieux parfois insolites. « J’ai longtemps cru que le documentaire était un art poussiéreux. Des films à thèses trop intellectuels pour que j’y trouve ma place », raconte à son propos la Documentariste belge primée et marraine de cette nouvelle édition Ève Duchemin. « J’ai compris que le documentaire pouvait aussi être un art populaire, et un art militant, celui de renouer avec les hommes. Un cinéma qui nous regarde, où chacun d’entre nous pourrait s’y faire une place, et se sentir concerné ».

Un art féministe aussi, comme le prouvent les choix du Mois du Doc, avec 51 réalisatrices présentes et le soutien du collectif « Elles font des films ». Pour naviguer parmi la programmation touffue du festival, voici une sélection de nos cinq documentaires belges immanquables réalisés par des femmes.

« Mon nom est clitoris », de Lisa Billuart Monet & Daphné Leblond

Sans se voir, des femmes dialoguent avec comme sujet leur clitoris. Un documentaire libre, drôle et courageux, sur cet organe trop longtemps délaissé.

« By the name of Tania », de de Mary Jimenez & Bénédicte Liénard

Tania se souvient de son autre vie, celle où elle était contrainte de se prostituer dans la région des mines d’or du Pérou, après avoir cru aux sirènes d’une vie meilleure. Un témoignage poignant, une histoire folle et pourtant vraie, bref un film magnifique et nécessaire.

« Sans frapper », de Alexe Poukine

« Sans frapper » retrace le viol d’Ada par un homme qu’elle connaissait et ses répercussions sur toute une vie, à travers la voix d’autres victimes. Lisez aussi notre rencontre avec la réalisatrice, Alexa Poukine.

« Au bonheur des dames ? », de Agnès Lejeune et Gaëlle Hardy

Elles sont aides de ménage et vivent au quotidien ce travail depuis toujours réservé aux femmes. Souvent invisibilisées, ce documentaire rappelle qu’elles ne se résument pas à cela.

« La vie d’une petite culotte et de celles qui la fabriquent », de Stéfanne Prijot

La vie cachée des travailleuses du textile, qui évoluent dans une société à la consommation effrénée, racontée dans une film qui suit le parcours… d’une petite culotte.

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