En ce 25 novembre, journée pour l’élimination des violences faites aux femmes, le podcast « Dis-moi oui » s’interroge sur le consentement en 2019. Une nouvelle production belge sensible et nécessaire.

« Quand c’est non, c’est non ». La formule est simple, et elle nous a été répétée jusqu’à l’usure, souvent bien avant qu’on ne percute qu’il s’agissait là des bases du consentement : respecter un « non », qu’il soit proféré dans un bar, la cage d’escalier ou même au lit. Mais depuis #MeToo notamment, la question du consentement s’est précisée, affinée, libérée des slogans un peu poussiéreux qui ne recouvraient pas toute la réalité.

Qu’est-ce que la « zone grise » ? C’est quoi un viol ? Et quoi, on ne peut plus draguer, alors ? Et pourquoi a-t-on tant de mal à dire « oui », quand on veut vraiment ? Toutes ces questions ont traversé la journaliste Marie Charette, qui a fait de ses interrogations, recherches et rencontres un nouveau podcast : « Dis-moi oui ». Co-produit par le Centre Vidéo de Bruxelles et la RTBF, ces six épisodes font notamment écho au film « Sans frapper » d’Alexe Poukine, un documentaire hybride et percutant sur le consentement et le viol, qui sera diffusé ce 25 novembre sur La Trois et jusqu’au 30 décembre en streaming sur Auvio. Une initiative nécessaire, qui vient marquer de manière concrète cette journée pour l’élimination des violences faites aux femmes.

Dans « Dis-moi oui », on retrouve donc la voix de Marie Charrette, qui vient interroger les constructions qui nous empêchent parfois de vivre notre sexualité librement, mais aussi en toute sécurité, notre rapport au désir et les tabous qui subsistent, deux ans après la vague #MeToo. Mais on y retrouve également celle de comédiens belges, Bérangère McNeese, Camille Voglaire et Maxime Donnay, qui illustrent chaque thématique par des scènes ultra-réalistes — forcément, c’est du vécu. Des inconnus peuplent aussi cette série sonore, avec leurs réflexions pleines de sens, puisque le sujet nous concernent toutes et tous. Un podcast à mettre dans toutes les oreilles, donc.

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