On peut se réjouir ! Les rôles féminins sont de plus en plus nombreux à Hollywood. Les réalisateurs semblent prendre conscience (enfin) qu’il est temps de s’adresser à la moitié de la planète. Mais ne crions pas trop vite victoire, les clichés ont la vie dure…
Avec son Centre pour l’Étude des Femmes à la Télévision et au Cinéma, l’université de San Diego analyse chaque année les 100 films du box-office américain, passant au peigne fin la représentation des femmes dans le cinéma sur des critères quantitatifs et qualitatifs.
Plus de femmes dans le cinéma ?
L’étude sur les films en 2019 révèle que 40% des 2300 actrices étaient des femmes alors qu’elles n’étaient que 31% en 2018. Le niveau le plus haut depuis le lancement de cette étude en 2002. 43% étaient des hommes et les 17% qui restent représentent une combinaison des deux sexes.
On s’approche donc de la parité.
On remarque également un changement entre la répartition entre productions indépendantes et grands studios: 45% des
protagonistes féminines sont apparues dans les productions de studios traditionnels et 55% dans les productions indépendantes. Cela marque un changement par rapport à 2018 où les femmes étaient plus de deux fois plus susceptibles d’apparaître dans les productions indépendantes (68%) que dans les studios (32%).
Voilà pour le qualitatif…
Les clichés sont toujours présents
En ce qui concerne les rôles principaux, il n’y a pas beaucoup d’évolution. 37% des femmes sont concernées, c’est une augmentation de 1% par rapport à 2018 – pour 63% des hommes.
“En 2019, il y a eu des protagonistes féminines dans tous les genres, dans les films d’horreur comme ‘Us’ ou ‘La Malédiction de la Dame blanche’, des drames comme ‘Les Filles du Dr March’ ou ‘Harriet’ et des films d’action comme ‘Captain Marvel’. Il y a une plus grande variété d’histoires racontées du point de vue des femmes” explique Martha Lauzen, responsable de l’étude. “Mais les stéréotypes ont la vie dure“.
C’est le moins qu’on puisse dire. Voici ce qu’on découvre dans le rapport: “Les personnages masculins étaient plus susceptibles que les femmes d’être vus dans des rôles principaux liés au travail (60% contre 40%) alors que les personnages féminins étaient plus susceptibles que les hommes d’être vus dans des rôles liés à la vie personnelle (52% contre 34%). Dans l’ensemble, 5% des personnages étaient des leaders dont 26% de femmes et 74% d’hommes…”
Au cinéma, les femmes restent à la maison. On a encore du pain sur la planche !