Après deux années de folie entre scènes et studios, Typh Barrow nous souhaite le meilleur avec « Aloha », son nouvel album plein d’amour et de tubes. En hawaïen, ça veut dire « bienvenue » ou « amour réciproque »…
Et toi, comment ça va ?
J’ai vécu une année 2019 tellement riche et galvanisante… Je me sens très chanceuse ! Même si c’est très énergivore : la scène, « The Voice »… Et puis, j’avais envie de sortir cet album plus rapidement que le précédent ! D’autant qu’on a testé quasiment toutes les chansons en live avant de décider de les mettre sur l’album… La scène, c’est un peu notre labo : d’ailleurs, sur la chanson-titre, tu entends le public chanter « Aloha » avec moi ! Il fait vraiment partie de l’aventure.
L’esprit d’Aloha décrit justement le sens de l’hospitalité et du souci d’autrui… Comme si ce style de vie hawaïen avait guidé la conception de ton album.
Pour moi, ça veut dire : « Je t’accueille, je te prends et je t’aime comme tu es. » Avec toutes tes différences. C’est un mot très positif en fait, qui signifie plein de choses… J’avais pas envie de tout intellectualiser ni de me compliquer la vie, mais au contraire qu’on sente les vibrations, les résonances.
Et ça résonne jusqu’en Nouvelle-Calédonie ! Comment as-tu rencontré Gulaan, cette « star kanak » qui chante en nengone sur « Aloha » ?
En écrivant la chanson, j’avais la vision d’une voix rare venue d’ailleurs qui me chanterait les « aloha », et comme j’aimais beaucoup Gulaan, que j’avais découvert à « The Voice » (France, NDLR), j’en ai parlé à mon producteur… Qui l’a contacté sans rien me dire, pour me faire une surprise ! Puis on est parti le rencontrer chez lui, dans sa tribu, sur l’île de Maré. C’était une expérience d’une authenticité incroyable… Et puis, quel artiste !
Comme quoi, « The Voice », ça a du bon !
C’est vraiment super ! Tu côtoies plein d’artistes de plein de milieux différents… J’ai beaucoup appris d’eux. Musicalement mais aussi humainement. Je voulais vraiment que chaque candidat ressorte de là en se sentant respecté.
Est-ce que ta voix t’énerve toujours ?
Ben écoute, j’ai encore et toujours du mal à m’écouter ! Chaque fois que je m’entends à la radio, il me faut trois secondes pour me dire « Hé, mais c’est moi, en fait ! » (rires) Mais c’est difficile pour tout le monde de s’écouter et de se regarder, non ? Après, c’est ma passion de chanter… Je vais pas cracher dans la soupe !
Deux ans pile se sont écoulés entre la sortie de « Raw » et celle d’« Aloha »… Qu’est-ce qui a changé pour toi ?
C’est dur de dire ce qui a changé quand tu as le nez dedans… Mais c’est clair que les choses sont plus faciles aujourd’hui : la machine est plus rodée ! Je voulais vraiment que ce disque reflète autant mes influences soul sixties/seventies que tout ce que j’écoute d’actuel et de moderne. J’espère qu’il s’inscrira dans le temps, même si c’est dur d’avoir du recul… Enfin, j’espère avoir évolué, oui (rires) !
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