Oops, they did it. Un musée consacré à Britney Spears vient de voir le jour à Los Angeles. Au programme, reconstitutions interactives et beaucoup, beaucoup de selfies.
C’était en 1998 et le tube « Baby One More Time » passait sur toutes les radios, nous faisant définitivement regretter d’être nés de ce côté-ci d’ l’Atlantique. Tout y suintait le glamour à l’Américaine, bizarrement sexy et puritain à la fois : un lycée US où la chanteuse promenait ses couettes à pompons roses, son gloss transparent et son uniforme de teenager. C’était le début d’une Brit’mania, qui durerait jusqu’au milieu des années 2000, période à laquelle l’artiste pop au bout du rouleau finirait par se raser le crâne sur un coup de tête.
Et si Britney Spears n’a plus rien sorti de musicalement probant depuis un bon bout de temps, l’ancienne ado-star du Mississippi reste auréolée d’un certain mythe — quoiqu’un peu fracassé. Une aubaine pour The Zone, le nouvel espace « muséal » à la gloire de la chanteuse, ouvert fin janvier. À l’intérieur de cet ancien supermarché, dix salles interactives représentant chacune un clip ou une période de sa célèbre vie. Sans surprise, la première antre est dédiée à « Baby One More Time » et ressemble à la salle de classe dans laquelle Britney faisait claquer son chewing-gum. Dans la pièce suivante, on retrouve le couloir à casiers, qu’on lui on avait si longtemps envié, coincés dans nos fantasmes d’Amérique. L’un des « lockers » encourage même les fans à y glisser un petit mot, à destination de l’interprète de « I’m a Slave 4 U ».
Et il en va ainsi durant 60 à 90 minutes, et ce pour la « modique » somme de 60 dollars — hors période d’affluence. L’espace ne contient pas vraiment d’autres informations que cette iconographie des années 2000, car à l’instar du musée de la crème glacée créé à San Francisco en 2017, le but ici est avant tout de se prendre en photo dans un décor bourré de références. Si un selfie pris dans un musée d’art est l’occasion de faire mousser les iconophiles, ces pop-up bardés de néons vendent l’expérience d’un hangar uniquement accessible à ceux qui pourront s’en offrir l’entrée. « Toxic » ou pas, le lieu restera ouvert jusqu’au 26 avril.
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