Qui a déjà songé à scanner son lubrifiant avec son appli préférée ? Celle qu’on utilise pour passer au crible sa BB cream ou encore son body mist préféré ? On vous aide à y voir plus clair !
Qui n’a jamais eu envie de céder aux sirènes des gels lubrifiants qui promettent le Nirvana – dans un joli nuage coloré – mais qu’en lieu et place on se retrouve sous la douche avec des parties intimes rouges comme les fesses d’un babouin ?
Méfiez-vous de l’eau qui dort
J’exagère. Beaucoup d’entre nous savent que, pour être safe – merci les cours d’éducation sexuelle en secondaire – un lubrifiant doit être impérativement à base d’eau. De l’eau, ça ne devrait pas être si agressif, c’est même hydratant. Il semblerait que les gynécologues et les sexologues insistent sur le lubrifiant à base d’eau quand par exemple, le sexe fait mal (sensation de brûlures, d’irritation, pendant le rapport sexuel).
Mais pourquoi donc toute tentative avec un gel à base d’eau prend irrémédiablement une pente glissante direction feu de Bengale ?
La raison est simple, la majorité des gels lubrifiants se composent souvent des mêmes ingrédients : de l’eau, mais aussi de la glycérine et /ou du propylène glycol pour le côté émollient (ce qui aide à la glisse) et puis quelques parabènes, alcools, conservateurs, microbicides, juste pour être sûrs de tuer tout ce qui est susceptible de proliférer là-dedans; y compris les bonnes bactéries de la flore vaginale.
Certes, le lubrifiant que vous choisissez soigneusement d’acheter en pharmacie remplit bien son rôle à savoir glisser et augmenter votre confort en minimisant les frottements pendant les rapports. Toutefois, s’il laisse un terrain dévasté sur son passage en abîmant vos muqueuses ou en risquant de perturber votre flore vaginale, le jeu n’en vaut vraiment pas la chandelle
Les muqueuses génitales sont un terrain fragile, ne disposant pas de la couche cornée qui couvre notre épiderme et filtre une majorité des agents pathogènes, les empêchant littéralement de s’immiscer dans notre sang. La muqueuse est fragile, friable, perméable et sa capacité à se régénérer et cicatriser est inférieure à celle de la peau.
A quel saint (de la glisse) faut-il se vouer ?
Selon une étude datant de 2012, l’OMS recommande de maintenir certains paramètres, comme le concentration en dérivés glycérinés, en-dessous de certains seuils pour éviter tout effet délétère sur la santé intime. En Belgique, la majorité des formules commercialisées ne répondent pas totalement à ce cahier des charges, mais il existe néanmoins des alternatives sérieuses, saines et surtout sans nasties qui préservent la santé de vos muqueuses.
Pourquoi devrait-on utiliser un lubrifiant ?
Beaucoup ont tendance à penser que seules les personnes souffrant de sécheresse intime (l’impact psychologique de la sécheresse, chez les femmes, étant peu ou prou l’équivalent de celui des dysfonctions érectiles chez les hommes) ou se plaignant de douleurs durant la pénétration ont réellement besoin de lubrifiant, que le volume des sécrétions vaginales est proportionnel à l’excitation sexuelle et qu’in fine l’usage d’un lubrifiant n’est qu’une énième expérience érotique en soi.
Sauf qu’un lubrifiant adapté peut être au service de votre satisfaction sexuelle et qu’il n’y a aucune gêne à ressentir lorsque l’on a besoin d’un lubrifiant pour maximiser ses sensations et son confort.
Curieux d’en apprendre davantage sur les lubrifiants?
Par Adnane Kabaj, conférencier, sex educator et fondateur de la boutique Lovely Sins
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